NEW-YORK –
Dites bonjour au dernier chien de la gamme de races reconnues de l’American Kennel Club. Ou vous pourriez dire « hej ».
Le chien de ferme dano-suédois – oui, c’est le nom officiel – a rejoint la meute jeudi. Cette désignation rend la race éligible pour concourir pour de nombreux trophées d’exposition, et elle augure probablement d’un intérêt plus large pour les petits chiens vifs. Cette perspective réjouit et inquiète ses plus grands fans.
“Nous sommes ravis. Nous l’attendons avec impatience”, a déclaré Carey Segebart, l’une des personnes qui ont travaillé pour que les chiens de ferme dano-suédois soient reconnus par l’AKC. Elle prévoit fièrement de présenter l’un des siens lors d’une exposition canine ce mois-ci près de chez elle dans l’Iowa.
Pourtant, elle pense qu’une exposition accrue est « une arme à double tranchant » pour les chiots polyvalents de la flotte.
“Nous ne voulons pas que la race explose trop rapidement”, a-t-elle déclaré.
Appelée chien de ferme ou DSF en abrégé, la race remonte à des siècles dans certaines parties de ce qui est aujourd’hui le Danemark, le sud de la Suède et certains autres pays européens, selon le Danois-suédois Farmdog Club of America.
“Ce sont des petits chiens intéressants et amusants”, a déclaré Segebart, qui les possède depuis 2011 et est le nouveau président du club. “Ils sont prêts à tout. Ils réussissent presque tout.”
Dans leur pays d’origine, la tâche principale des chiens était de patrouiller les rongeurs, mais ils rassemblaient également un peu, servaient de chiens de garde et jouaient avec les enfants des agriculteurs. Certains se sont même produits dans des cirques, selon le club.
Après que le Danemark et la Suède soient devenus plus urbains et suburbains au 20e siècle, les amateurs de chiens de ferme ont entrepris de garantir la place de la race dans les deux pays (où « hej » se traduit par « bonjour » anglais). Les clubs canins ont commencé à enregistrer les chiens de ferme en 1987.
Aux États-Unis, bon nombre des quelque 350 chiens de ferme du pays participent à des compétitions d’agilité, d’obéissance ou à d’autres sports canins ouverts à tous les chiens, y compris les races mixtes.
Mais jusqu’à présent, les chiens de ferme ne pouvaient pas participer au jugement traditionnel race par race qui mène aux meilleurs prix d’exposition lors d’événements tels que l’importante exposition canine du Westminster Kennel Club à New York. La date limite d’inscription est dépassée pour l’exposition de Westminster en février, les chiens de ferme devront donc y attendre 2026, mais ils pourraient bien apparaître plus tard cette année dans deux autres émissions télévisées majeures, l’exposition canine nationale et le championnat national de l’AKC.
Le chien de ferme dano-suédois est la 202e race de l’AKC et “un merveilleux ajout à une famille capable de lui fournir l’exercice et la stimulation mentale dont il a besoin”, a déclaré Gina DiNardo du club.
L’AKC est le plus ancien registre de chiens de race pure des États-Unis et constitue essentiellement une ligue pour de nombreuses compétitions canines. L’enregistrement est volontaire et les exigences pour la reconnaissance de la race incluent au moins 300 chiens de race répartis dans au moins 20 États. Certaines races sont présentes dans d’autres clubs canins, voire pas du tout.
Les amateurs de chiens de ferme dano-suédois ont délibéré pendant plusieurs années avant de rechercher la reconnaissance de l’AKC et l’attention qui en découlera probablement, a déclaré Segebart. Le nombre de chercheurs de chiots de ferme a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie ; Chacun des rares éleveurs reçoit plusieurs demandes par semaine, et l’attente typique pour un chiot est d’un an ou plus, a-t-elle déclaré.
Les gens de ferme craignent que leur race attrayante et relativement facile d’entretien ne devienne rapidement trop populaire pour son propre bien. Ils ne sont pas les premiers à s’inquiéter : beaucoup de fourrure a volé en liberté suite à la montée en puissance du bouledogue français, que l’AKC classe désormais comme la race la plus populaire du pays.
Certains militants des droits des animaux font écho à ces préoccupations pour s’opposer à l’élevage de chiens en général. Ils affirment que les tendances en matière de popularité des races pures détournent les gens de l’adoption d’animaux de refuge, alimentent les usines à chiots et mettent en valeur l’apparence des chiens en raison de leur santé.
L’AKC affirme promouvoir « un élevage responsable en fonction du type et de la fonction » afin de produire des chiens dotés de caractéristiques au moins quelque peu prévisibles, qu’elles soient aussi basiques que la taille ou aussi spécialisées que les compétences en matière de détection de bombes. Le club affirme avoir versé plus de 35 millions de dollars depuis 1995 à son organisme caritatif de recherche sur la santé canine.
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