Nouvelles découvertes sur la transmission parasitaire à la maison

2024-09-02 11:15:05

La recherche révèle des modes de transmission des parasites intestinaux entre les humains et les animaux domestiques.

L’étude a été réalisée dans le cadre d’une thèse de doctorat et s’est concentrée sur la province argentine de Corrientes, identifiant pour la première fois dans le pays trois sous-types du protozoaire Blastocystis.

Le travail est l’œuvre de Rumesilda Eliana Alegre, doctorante en questions stratégiques du Conseil national pour la recherche scientifique et technique (CONICET) d’Argentine.

Les résultats obtenus jusqu’à présent dans cette ligne de recherche aident à comprendre comment les parasites intestinaux se propagent entre les animaux et les personnes vivant dans la même maison.

Le plan de travail s’appelle “Épidémiologie moléculaire de Giardia sp. et Blastocystis sp. dans la population humaine et animale de la côte argentine”, et est sous la direction des professeurs-chercheurs Francisca Milano, de la Faculté des Sciences Exactes et Naturelles et Géographie ( FaCENA) de l’Université nationale du Nord-Est (UNNE), et Lucas Monje, de l’Institut des sciences vétérinaires du Litoral (ICIVET-Litoral) de l’Université nationale du Litoral (UNL), toutes ces entités en Argentine.

L’objectif principal de ce travail est de déterminer la fréquence des parasites gastro-intestinaux chez les enfants et les animaux de compagnie qui vivent avec eux. Pour y parvenir, Alegre a conçu un plan qui l’a amenée à se concentrer sur deux zones différentes de Corrientes : une zone périurbaine du département de la capitale, étudiée entre 2018 et 2021, et une zone rurale du centre-sud de la province, analysée de 2022 à 2023.

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De gauche à droite : Dr Francisca Milano, Rumesilda Eliana Alegre et Dr Ángeles Gómez Muñoz, de l’équipe de recherche. (Photo : UNNE)

La méthodologie utilisée est transversale-observationnelle où la maison a été considérée comme l’unité d’analyse.

Compte tenu de cela, 114 logements au total ont été visités, 58 en zone périurbaine et 56 en zone rurale. Au total, des échantillons de matières fécales provenant de 269 enfants jusqu’à 14 ans et de 273 animaux domestiques, dont des chiens, des chats, des chevaux, des porcs, des poulets et autres, ont été analysés. Ces échantillons ont été analysés au Laboratoire de biologie parasitaire de l’Université nationale du Nord-Est.

Les résultats de ces analyses ont révélé que plus de 90 % des habitations étudiées présentaient au moins un parasite, que ce soit chez l’homme ou chez l’animal. En zone périurbaine, 52,7% des enfants et 67,3% des animaux ont été infectés. Les chiffres dans les zones rurales étaient similaires, avec plus de 50 % des enfants et près de 70 % des animaux touchés.

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L’une des découvertes les plus significatives de cette recherche porte sur un parasite spécifique appelé Blastocystis. Ce protozoaire, qui peut infecter aussi bien les humains que les animaux, était retrouvé en forte proportion chez les enfants et était également présent chez plusieurs animaux domestiques. Il a été établi que, dans de nombreux cas, les enfants et les animaux d’une même maison étaient infectés simultanément, notamment lorsqu’il s’agissait de chiens, de porcs et de poules.

Pour approfondir Blastocystis, des analyses moléculaires plus avancées (PCR en temps réel) ont été réalisées au Laboratoire d’Ecologie des Maladies de l’Institut des Sciences Vétérinaires du Litoral (ICIVET-Litoral) et à l’Université Nationale du Litoral (UNL). , avec séquençage ultérieur en Corée du Sud, pour l’identification des sous-types de Blastocystis, à la fois chez les hôtes humains et animaux.

Ces analyses de séquençage nous ont permis d’identifier six sous-types différents de ce parasite : ST1, ST2, ST3, ST5, ST7 et ST10. Il s’agit d’une contribution déterminante de la recherche, puisque trois de ces sous-types (ST5, ST7 et ST10) n’avaient jamais été signalés auparavant en Argentine. De plus, c’est la première fois qu’une étude aussi détaillée de Blastocystis chez les animaux est réalisée dans le pays.

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L’importance de l’identification de ces sous-types réside dans le fait qu’elle permet de mieux comprendre la dynamique de transmission du parasite. La découverte des mêmes sous-types chez l’homme et chez certains animaux domestiques suggère qu’il pourrait y avoir une transmission croisée entre espèces hôtes. Cela est particulièrement important dans le cas des porcs, des poulets et des chiens, qui pourraient constituer des sources d’infection pour les humains. Le scénario présente une situation complexe lorsque des mesures de contrôle et de prévention sont abordées, nécessitant une approche interdisciplinaire et globale.

Il est à noter que la recherche a été menée dans différents environnements : urbain et rural, ce qui permet d’avoir une vision plus complète de la manière dont les conditions de vie peuvent influencer la prévalence et la transmission des parasites intestinaux. En ce sens, on notera la participation du professeur Esteban Joaquín Flores-Lacsi et du Dr Ángeles Gómez-Muñoz, membres du Laboratoire de biologie parasitaire FaCENA de l’UNNE, chargés de la collecte d’échantillons et de l’analyse coprologique, et de Mme. Paula Vaschalde du Laboratoire d’écologie des maladies (ICIVET-Litoral) de l’UNL, qui a collaboré aux analyses moléculaires. (Source : Juan Monzón Gramajo / UNNE / Argentina Investiga)



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