Les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré qu’ils avaient mené des frappes contre des dizaines de cibles au Yémen samedi, en réponse aux attaques répétées menées par les rebelles Houthis soutenus par l’Iran contre des navires.
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Ces raids aériens conjoints au Yémen interviennent au lendemain d’une série de frappes américaines contre des forces d’élite iraniennes et des groupes armés pro-iraniens en Syrie et en Irak, en réponse à la mort de trois soldats américains en Jordanie le 28 janvier.
Les frappes de samedi ont visé «36 cibles houthies dans 13 lieux au Yémen en réponse aux attaques continues des Houthis contre le trafic maritime international et commercial ainsi que les navires de guerre transitant par la mer Rouge», indique un communiqué conjoint des États-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays ayant apporté leur soutien à l’opération.
«Ces frappes de précision ont pour but de perturber et dégrader les capacités qu’utilisent les Houthis pour menacer le commerce mondial et les vies de marins innocents», selon le communiqué.
L’attaque a visé «des arsenaux profondément enterrés, des systèmes et lanceurs de missiles, des systèmes de défense antiaérienne et des radars des Houthis», ajoute le document.
Plus tôt samedi, les États-Unis avaient déjà annoncé avoir procédé à des frappes au Yémen, ciblant six missiles antinavires des Houthis «prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge».
Vendredi, l’armée américaine a également détruit huit drones au large du Yémen et quatre au sol afin de «protéger la liberté de navigation» des attaques des Houthis.
Les Houthis ont commencé à s’en prendre au trafic maritime en mer Rouge en novembre, disant viser des navires liés à Israël «en solidarité» avec les Palestiniens à Gaza, ravagée par la guerre entre Israël et le Hamas.
Les forces américaines et britanniques ont répliqué par des raids contre les Houthis, qui ont depuis également désigné les intérêts américains et britanniques comme des cibles légitimes.
Outre les frappes contre les Houthis, les États-Unis ont créé une force navale multinationale destinée à protéger le trafic maritime dans la région, qui représente quelque 12% du trafic mondial.
La colère contre la campagne dévastatrice d’Israël à Gaza, qui a commencé après une attaque meurtrière sans précédent du Hamas le 7 octobre, ne cesse d’enfler au Moyen-Orient, faisant flamber les violences au Liban, en Irak, en Syrie et au Yémen.
Le weekend dernier, un drone a frappé une base en Jordanie, tuant trois soldats américains et en blessant plus de 40. L’attaque a été attribuée par Washington à des groupes pro-Iran.
Les États-Unis ont répliqué vendredi par des frappes de représailles contre des forces d’élite iraniennes et des groupes armés pro-iraniens en Irak et en Syrie, mais n’ont pas frappé le territoire iranien.