Nouvelles incursions israéliennes à Gaza, le chef du bureau politique du Hamas tué

Nouvelles incursions israéliennes à Gaza, le chef du bureau politique du Hamas tué

2023-10-19 22:24:31

AGI – Huit enfants, tous membres de la même famille, sont morts à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, dans l’un des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne. C’est l’une des innombrables tragédies déchirantes de ces treize jours de guerre, qui ont commencé avec l’attaque du Hamas contre Israël. Les petits corps étaient alignés sur le sol de la morgue, avec les deux autres membres de la famille également morts dans l’attaque. Il s’agissait du clan de la famille al-Bakri, ont indiqué les sauveteurs et les témoins.

A l’hôpital européen, les petits corps étaient recouverts de draps blancs: Dyala (qui avait 2 ans), Ayman (3 ans), Hamada (5 ans) et Zaher (2 ans) Bakri, ainsi que Oudai et Jamal Abou Al-Naja et Nabil et Acil Omran, qui avaient entre deux et cinq ans ans. “Ils dormaient quand (les Israéliens, ndlr) ont détruit la maison qui s’est effondrée sur leur tête”, a déclaré à l’AFP le patriarche de la famille Bakri, Abu Mohammad Wafi al-Bakri, 67 ans. Selon des témoins, ils se trouvaient tous au rez-de-chaussée de la maison familiale à trois étages, située entre Khan Younis et Rafah, et leurs corps ont été retrouvés une heure après le raid.

Jihad al-Bakri, le père d’Ayman, Hamada et Dyala, avait quitté la maison”dix minutes avant le bombardement pour chercher de l’eau“, dit le grand-père. “Aucun de mes enfants n’est lié à des organisations palestiniennes. Il n’y avait aucun homme dans la maison au moment de l’attaque. »

A Rafah, un autre raid israélien a coûté la vie à une mère, Arij Marwan al-Banna, et à ses deux filles, Sarah et Samya, âgées de moins de dix ans, ont ajouté des sources médicales palestiniennes. Arij Marwan al-Banna avait fui son domicile dans la ville de Gaza après l’ordre d’évacuation émis par l’armée israélienne et était allée se réfugier chez ses parents à Rafah, dans le sud. Elle était enceinte de sept mois : o médecins de l’hôpital de Rafah ils ont pratiqué l’autopsie avec césarienne, mais le bébé était déjà mort.

Gaza s’effondre (par Massimo Maugeri)

Course contre le temps pour leaccès de l’aide humanitaire à Gaza: au lendemain de la visite de Joe Biden au Moyen-Orient, l’attention est braquée sur le temps qu’il faudra pour acheminer nourriture et médicaments dans la bande de Gaza, où la situation est de plus en plus dramatique. Selon les Nations Unies, presque le la moitié de la population a été déplacée et la diminution des ressources essentielles (nourriture, eau et médicaments) menace de se transformer en catastrophe pour plus de deux millions d’habitants.

Il Passage de Rafahau sud de la bande de Gaza vers l’Egypte, est toujours fermé, mais selon le New York Times et selon des sources de la presse égyptienne, il pourrait être ouvert dès demain: pour le NYT ça aurait été parvenus à un accordcoordonné par les Nations Unies, pour permettre aux camions transportant de l’aide humanitaire d’entrer à Gaza depuis l’Égypte en utilisant le terminal de Rafah.

L’accord prévoit que le drapeau des Nations Unies sera hissé au passage et que le des observateurs internationaux surveillent les camions d’aide avant qu’elle n’arrive à Gaza. Cette dernière demande a été formulée par Israël.

Le coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, Martin Griffiths, a déclaré : Gaza a besoin d’au moins 100 camions d’aide humanitaire par jour via le terminal de Rafah : Biden et le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi étaient parvenus à un accord pour autoriser l’entrée d’un maximum de 20 camions. “Nous devons commencer avec un grand nombre de camions et arriver à 100 camions par jour qui seront utilisés pour le programme d’aide à destination de Gaza”, a-t-il ajouté.

© Mohammed Faiq/AFP

Gaza après un bombardement israélien

La pression exercée depuis des jours par l’administration américaine sur Israël pour permettre l’ouverture de l’accès humanitaire a été confirmée aujourd’hui par le Premier ministre britannique. Rishi Sunak pendant son visite à Tel-Aviv. Sunak a confirmé le plein soutien de Londres à Israël et, après avoir rencontré le président israélien, Isaac Herzog, a déclaré qu’il avait “convenu de l’importance de fournir de toute urgence une aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza qui souffrent également”.

Et tandis que les incursions israéliennes à Gaza se poursuivent, la situation reste très difficile. tensions à la frontière nord d’Israël avec le Libanavec le le risque que le conflit s’étende également vers d’autres régions du Moyen-Orient : les Forces de défense israéliennes et les milices du Hezbollah continuent d’échanger des attaques mutuelles : deux missiles antichar Kornet ont été lancés depuis le Liban vers la colonie israélienne d’al-Manara et Israël a répondu par des tirs d’artillerie à la périphérie de Mees Al-Jabal, du côté libanais de la frontière.

Israël-Palestine rouvre le passage de Rafah, nouvelles attaques à Gaza

© Saïd Khatib/AFP

Corps des victimes des bombardements à Gaza

Les ambassades américaine, britannique et allemande ont exhorté leurs compatriotes à quitter le Liban au plus vite. L’armée israélienne, qui a actualisé aujourd’hui à 203 le nombre de personnes prises en otage par le Hamas et détenues à Gaza après l’attaque du 7 octobre, a également déclaré avoir tué le chef des forces de sécurité nationale du Hamas, Jehad Mheisen (information confirmée par l’organisation terroriste groupe lui-même).

De nouveaux raids israéliens sur la bande de Gaza ont entraîné la mort de Jamila al-Shanti, chef du bureau politique du Hamas, tandis que le bilan des morts suite aux bombardements continue de s’alourdir. Toujours selon Tsahal, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté plus de 80 suspects, dont 63 membres du Hamas.

Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, a déclaré que les soldats “continueront à ratisser la zone” à la recherche d’autres membres du groupe. Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a enfin actualisé le bilan des victimes des raids israéliens : depuis le début de la guerre, selon le ministère palestinien, 3 785 personnes sont mortes, plus de 12 000 ont été blessées et quatre hôpitaux ont été fermés.

25% des maisons détruites à Gaza

Plus de 98 000 unités résidentielles à Gaza, représentant environ 25 % du total de la bande palestinienne, ont été détruites ou endommagées lors de l’offensive actuelle d’Israël contre le Hamas, a déclaré le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.

Dans son rapport quotidien sur la situation dans la zone après les attentats terroristes du 7 octobre, le bureau souligne que cette estimation est prudente, car il est impossible d’accéder aux zones gravement touchées par les bombardements, notamment dans la ville de Gaza. Ce n’est que dans la nuit du 17 au 18 octobre qu’un immeuble résidentiel a été détruit à Al Bureij (centre de Gaza), où 25 personnes sont mortes, et plusieurs autres ont subi le même sort à Jabalia (nord de la bande), où il y a eu 37 morts, selon le Les Nations Unies ont souligné.

Ankara sur le terrain pour demander de l’aide

L’armée turque est prête à intervenir pour apporter de l’aide humanitaire et évacuer les civils de Gaza et surveille en attendant les mouvements des navires américains arrivés en Méditerranée pour soutenir Israël. C’est ce qu’a annoncé un communiqué du ministère turc de la Défense qui précise que l’armée est “en attente de directives”, mais en tout cas “prête à assumer la tâche”.

Le communiqué précise également que la marine turque « suit de près » les opérations des navires de guerre américains envoyés en Méditerranée pour soutenir Israël. “Nous avons été informés qu’ils étaient venus évacuer les civils. Nous suivons de près leurs opérations”, écrit le ministère de la Défense d’Ankara.

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© Saïd Khatib/AFP

Un homme avec le corps de sa fille qui a péri dans un bombardement israélien

Le bombardement de l’hôpital

On ne sait toujours pas qui est responsable des victimes de l’attentat à la bombe de mardi soir contre l’hôpital arabe Ahli. Des doutes subsistent également sur le bilan : selon le ministère de la Santé du territoire palestinien, il y aurait 471 morts, bien moins selon les renseignements européens qui parlent de pas plus de 50 morts. Israël a déclaré avoir des « preuves » qu’une roquette tirée par le Jihad islamique et qui avait dévié de sa trajectoire avait provoqué le massacre.

Chirurgiens : “Nous utilisons le vinaigre comme antiseptique”

Pendant ce temps, les fournitures médicales s’épuisent dans les hôpitaux de Gaza. Le chirurgien Ghassan Abu Sitta affirme avoir eu recours au « vinaigre du commerce du coin » pour traiter les plaies bactériennes et prévenir les infections. “Nous en sommes arrivés là”, a-t-il écrit sur X.
Tlaleng Mofokeng, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé, déclare : « Le secteur de la santé dans l’enclave de Gaza est au point de rupture ».

« L’infrastructure médicale de Gaza a été irrémédiablement endommagée et les agents de santé travaillent dans une situation désastreuse avec un accès limité aux fournitures médicales et des conditions qui ne leur permettent pas de fournir des soins de santé de qualité et en temps opportun », a déclaré Mofokeng.

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