NSR accusé de s’être livré à une rhétorique acerbe au Finnmark – NRK Troms et Finnmark

NSR accusé de s’être livré à une rhétorique acerbe au Finnmark – NRK Troms et Finnmark

– Pendant longtemps, ils ont maintenu une rhétorique selon laquelle le pouvoir au Finnmark est mauvais, le colonialisme est en marche et les habitants de Porsanger doivent avoir peur.

C’est ce que dit Tarjei Jensen Bech (Ap). Il est un ancien maire des comtés de Troms et du Finnmark et estime que le climat du débat dans le Finnmark est actuellement trop dur.

– Et NSR doit en assumer une responsabilité particulière, dit-il.

Dans une chronique récente il cite plusieurs exemples dans lesquels il estime que le NSR va trop loin dans sa rhétorique. Parmi elles figurent des déclarations faisant référence à la fois à Gaza, à Auschwitz et au fait que le gouvernement est brun.

Une telle rhétorique, estime-t-il, atteint son paroxysme lorsqu’un simple chef d’entreprise déclare à TV 2 que les personnes impliquées ne peuvent pas exclure la violence entourant la construction d’une centrale éolienne à Porsanger.

– Quelles conséquences cette forme a-t-elle sur la rhétorique, telle que vous la voyez ?

– On voit l’éleveur de rennes dire qu’il n’exclut pas la violence. Je crains que les gens ne se polarisent au Finnmark et ne créent un débat social malsain qui contribue à affaiblir les voix modérées et que, dans le pire des cas, les gens franchissent cette étape et recourent à la violence.

Tarjei Jensen Bech (Ap) estime que NSR doit assumer une responsabilité particulière dans le climat de débat difficile en ce moment.

Photo : Dan Robert Larsen / NRK

– Les mots peuvent aussi se transformer en actions, du moins j’en ai fait l’expérience moi-même, dit Jensen Bech, qui était lui-même à Utøya en 2011.

– Je pense qu’il est normal d’être en désaccord, mais il faut fixer une certaine limite à la rhétorique utilisée. Et je pense que NSR va toujours trop loin pour ce qui est acceptable de dire et que d’autres suivent ensuite.

Développement malheureux

La directrice du NSR, Beatrice Iren Fløystad, estime cependant que chacun a une responsabilité dans le débat et ne soutient pas les critiques formulées par Jensen Bech.

Elle estime que sa chronique ne contribue pas à un meilleur climat de débat et affirme que NSR doit faire sa part pour créer un meilleur climat de débat.

– Ensuite, nous devons effectivement considérer cela comme tout le monde. Cela s’applique également à lui, dit-elle.

Béatrice Fløystad

La dirigeante du NSR, Beatrice Iren Fløystad, affirme que chacun a une responsabilité dans le débat.

Photo de : Robert Larsen

Fløystad souligne qu’il présente des exemples de déclarations que NSR n’a pas faites et qu’elles ne vont pas trop loin.

– Afin de comprendre ces déclarations qui figurent dans la rhétorique, il est très important de comprendre le parcours de ceux qui prononcent ces déclarations. Je pense que c’est important pour pouvoir avancer dans ce débat et pour pouvoir créer un meilleur climat de débat.

Fløysand dit que NSR ne soutient pas les déclarations impliquant de la violence et des menaces

– On montre à la fois Gaza, Auschwitz et que le gouvernement est marron. Dans quelle mesure pensez-vous que cela est vrai ?

– Je pense que ce n’est pas vrai du tout, et qu’il ajoute également des opinions à des personnes qui ne sont pas d’accord, dit Beatrice Iren Fløystad.

Elle dit qu’il n’est pas constructif de mettre des étiquettes sur les gens et de créer l’image d’un débat qui n’est pas vrai.

– Il faut trouver le cœur du débat et parler de ce dont il s’agit réellement. Il ne s’agit pas d’Auschwitz ou du nazisme. Il vous suffit de ranger ces choses.

Elle pense qu’il y a une différence dans le climat du débat avant et après Melkøya. Elle pense que c’est devenu plus difficile.

– Je pense que ce que nous vivons actuellement est une évolution malheureuse.



Langue Sinna-man

Kjell Terje Ringdal est maître de conférences au Département de communication du Kristiania University College. Il estime que le climat actuel du débat au Finnmark est regrettable pour toutes les personnes impliquées et pour le débat.

– Le climat de débat auquel nous assistons actuellement se caractérise par trop d’indignation juste, des comparaisons trop fortes en matière de métaconsommation et beaucoup trop peu d’humeur. Il y a trop peu d’élégance dans la langue. C’est un langage d’homme en colère qui ne fonctionne pas et n’a aucun effet, dit Ringdal.

Kjell Terje Ringdal est maître de conférences à Høyskolen Kristiania à Oslo, où il enseigne la rhétorique, l'influence sociale et les relations publiques.

Kjell Terje Ringdal est maître de conférences à Høyskolen Kristiania à Oslo, où il enseigne la rhétorique, l’influence sociale et les relations publiques.

Photo : Heiko Junge / NTB

Il appelle la manière dont le climat du débat est le phénomène Trump et le problème du champ des commentaires.

– Repousser constamment les limites verbales fait penser à quelqu’un que lorsque le langage devient personnel, je peux le devenir aussi. Cela peut signifier que ce que l’on préconise peut devenir réalité.

Ringdal dit qu’en utilisant ce formulaire, vous risquez de perdre le match.

– Vous perdez votre caractère et votre crédibilité parce que vous utilisez un langage que l’observateur neutre ne reconnaît pas.

Il estime qu’un bon climat de débat consiste à voir les autres et que le mot communication vient du mot latin communicare, qui signifie rendre commun.

– Si les deux interlocuteurs dans une discussion parviennent à créer une communauté, c’est-à-dire je vous vois, vous me voyez, je présente mes arguments, sans pour autant être complètement aveugle aux vôtres. C’est la recette d’un bon climat de débat. Nous tolérons les désaccords, mais il est à la fois peu pratique et inefficace de se lancer des grenades à main, déclare Ringdal.



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