Nuno Melo a été l’un des principaux protagonistes du rassemblement AD, mercredi soir (28 février), à Évora. Avant les interventions des sociaux-démocrates Carlos Moedas et Luís Monténégro, le leader du CDS-PP a eu recours à un argumentaire fort avec les citoyens locaux pour illustrer le travail accompli par gouvernements de coalition précédents entre PSD et CDS-PP-
“Si vous regardez l’AD, la dernière, par exemple, vous vous rendez compte qu’en termes de travaux d’infrastructure, nous ne trouvons pas, dans ce gouvernement PS, de réforme, ni de gros travaux. Mais si vous voulez penser, dans en pleine période difficile d’austérité imposée par le PS, dans notre AD, une anticipation de la construction d’Alqueva de 10 ans», a-t-il souligné.
Interrogé par Polígrafo sur le sens de sa déclaration, Melo lui-même a expliqué : « La programmation d’Alqueva prévoyait achèvement des travaux d’ici 2025. Ce serait l’année prochaine. Le gouvernement AD a achevé les travaux en 2015, dans une option évidemment politique.»
En fait, les premiers efforts pour accélérer le projet remontent à 2004, sous l’égide d’un gouvernement PSD/CDS-PP. A l’époque, comme le rapporte le journal «Exprimer», la centrale hydroélectrique d’Alqueva a été inaugurée et mise en service par le Premier ministre de l’époque, Durão Barroso. A cette date, il a également été présenté «2015 comme nouvelle échéance pour achever l’infrastructure d’irrigation d’Alqueva, 10 ans plus tôt que prévu initialement ».
Un nouvelles de l’Agência Lusa soutient cette thèse, soulignant que, le 22 septembre 2004, le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et des Forêts de l’Exécutif dirigé par Pedro Santana Lopes (PSD/CDS-PP) qui suivait ensuite, Costa Neves, envisageait déjà la possibilité que la construction des infrastructures d’irrigation pour le projet Alqueva pourrait être achevée dix ans plus tôt que prévu, en 2015, si le gouvernement optait pour un modèle alternatif d’approvisionnement en eau des agriculteurs. Mais à l’époque, le ministre avait déclaré : « Nous pouvons terminer les investissements en 2015, en les avançant de dix ans et en économisant environ 250 millions d’euros. Cependant, je m’engage à dépenser cet argent dans d’autres phases d’Alqueva.»
Cependant, en mars 2006, le gouvernement PS alors dirigé par José Sócrates a emboîté le pas en annonçant une anticipation de l’achèvement du projet global d’Alqueva d’ici 10 ans, soit en 2015. « Allons-y avancer le calendrier de réaliser les travaux pour que nous puissions terminer Alqueva plus rapidement, pour créer plus d’opportunités dans la région et, par conséquent, pour le pays», déclarait-il à l’époque, cité ici par Agence Lusa. Ce dirigeant, en consultation avec la Société de Développement et d’Infrastructure d’Alqueva (EDIA), a ensuite décidé, en 2007, d’avancer l’achèvement du projet. pour 2013en assurant disposer du montant nécessaire – 960 millions d’euros – pour le faire.
Un nouvel exécutif de coalition PSD/CDS-PP (2011-2015) a suivi, alors dirigé par Pedro Passos Coelho. Au cours de la première année de gouvernement, le ministre de l’Agriculture, Assunção Cristas, a déclaré ne soit pas « possible » achever le projet en 2013, même s’il a promis un “grand engagement” pour le terminer “le plus tôt possible”, “de préférence d’ici la fin de 2015”.
Mais l’année suivante, le chef du gouvernement engagé avec la fin des travaux en 2015. La situation économique et financière du pays a justifié que l’Exécutif ait dû “reprogrammer l’investissement d’Alqueva”. Et il a ajouté : “pour cette raison, au lieu que l’année prochaine soit l’année de référence pour l’achèvement des travaux, cette année est référencée à 2015”.
Au Polígrafo, Melo a également rappelé que ce gouvernement « a décidé d’utiliser les fonds d’autres programmes – FEDER – avec l’autorisation de Bruxelles pour achever Alqueva en 2015 ». Une information qui va dans le sens de ce qui avait été avancé, en juin 2014, par le ministre de l’époque, Assunção Cristas, assurant que l’Exécutif avait déjà la garantie de Bruxelles qu’il pourrait utiliser fonds structurels pour financer les travaux restant à réaliser pour achever le projet.
En cause déclarations donné lors de la cérémonie de signature des contrats pour l’attribution de six contrats de projet pour la construction d’infrastructures de distribution d’eau pour desservir 20 285 hectares de terrain dans le Baixo Alentejo, dans le cadre d’un investissement dépassant 132 millions d’euros. Ce que Nuno Melo a tenu à rappeler à Polígrafo : « ce gouvernement a lancé des concours, des contrats et obtenu des financements, concluant ainsi le projet de la campagne d’irrigation de 2016 ».
En effet, la Société de Développement et d’Infrastructure d’Alqueva (EDIA) achèverait la construction de toutes les infrastructures pour irriguer les 120 mille hectares de la première phase du projet en 2016neuf ans avant la date initialement prévue, 2025 – et à une époque où le socialiste António Costa était déjà Premier ministre, bien que seulement il y a quelques mois. Mais, comme Melo l’a dit à Polígrafo, c’est le gouvernement de Passos Coelho qui «a lancé la dernière entreprise pour achever les 120 mille hectares en 2014 et tout a été achevé en 2016, dans un énorme effort d’anticipation ».
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