Octobre Rose : Témoignage d’une survivante du cancer du sein et appel au dépistage préventif

Octobre Rose : Témoignage d’une survivante du cancer du sein et appel au dépistage préventif

L’essentiel À l’approche d’Octobre rose, qui démarre ce dimanche 1er octobre, Christine, une Lot-et-Garonnaise de 64 ans, témoigne de la découverte de sa maladie, il y a deux ans. Elle insiste aujourd’hui sur l’importance d’un dépistage préventif et la nécessité d’évacuer tous les tabous à l’égard du cancer du sein, qui, neuf fois sur dix, est guérissable. Se faire dépister. Se faire suivre. Et, surtout, ne rien lâcher même si la maladie vous atteint. Voilà résumé, en quelques mots, l’état d’esprit de Christine, cette habitante de Pujols, âgée de 64 ans, touchée par un cancer du sein, il y a deux ans. L’ancienne infirmière en réanimation – sa première vocation – devenue spécialiste de la restauration d’œuvres d’art de la Renaissance italienne puis photographe portraitiste et aujourd’hui auteure de livres pour enfants. À l’occasion d’Octobre rose, dont le lancement a lieu dimanche [lire par ailleurs]la Lot-et-Garonnaise fait partie de ce groupe d’une douzaine de femmes de la région Nouvelle-Aquitaine qui ont décidé de témoigner. Et de faire entendre haut et fort leur voix sur l’intérêt et l’importance du dépistage. Un kyste devenu une tumeur maligne 25 ans après Alors oui, et elle ne le cache pas, « la mammographie n’est pas très agréable mais pas très douloureuse non plus. Il est aussi sans doute plus confortable de faire l’autruche… mais toutes ces femmes qui se privent de cet examen se privent aussi de la chance d’être bien traitées. Le cancer du sein est évolutif. » Lors d’un dépistage, il y a 25 ans, un médecin lui découvre un kyste bénin. « Il n’était pas nécessaire de le retirer. Mais il était important de suivre son évolution. Il y a deux ans, c’est devenu une tumeur maligne. Deux ganglions étaient atteints. » Durant une année, Christine a dû mettre sa vie entre parenthèses. « Le traitement est classique mais peut-être aussi lourd. Les dépistages tous les deux ans sont vraiment essentiels. Plus il est diagnostiqué tôt et plus ce cancer se soigne bien. » Mais, poursuit-elle, en insistant : « Je n’ai rien lâché. Ce n’est pas parce que le premier, le deuxième examen… n’ont rien décelé qu’il faut baisser la garde. » Le cancer est une maladie sournoise. « Il faut en parler. On est trop encore aujourd’hui dans le tabou. Parallèlement, les traitements ont beaucoup évolué. Dans 9 cas sur 10, ce cancer est guéri. Et même en cas de récidive il peut être stabilisé. » « Oui la mammographie n’est pas très agréable », répète-t-elle. « Comme tout le monde, on a peur de la maladie, du traitement et de la mort… Ce qu’il faut avant tout c’est démystifier toute cette problématique. » « Les femmes doivent faire leur partie du chemin » Et comment réagit-on le jour où on vous annonce que vous avez un cancer ? On est tous humain, rappelle Christine. « Ça a été un choc pour moi. D’autant plus que j’avais exercé une dizaine d’années dans le milieu hospitalier. J’avais déjà croisé des malades. On conserve cette anxiété jusqu’à la fin des examens qu’on nous fait passer. Le plus important, à partir de ce constat, c’est de savoir où on va. Et là, ça commence à aller mieux. L’anxiété est moindre. » Le diagnostic posé, les traitements s’enchaînent. Christine a suivi le sien. Parfois lourd. Notamment lors des chimiothérapies. Aujourd’hui encore sous hormonothérapie [un traitement qui ajoute, bloque ou enlève des hormones afin de ralentir ou d’interrompre la croissance de cellules cancéreuses qui ont besoin d’hormones pour se développer, ndlr] la sexagénaire a le souvenir d’avoir « été très bien entourée. Les professionnels vous suivent avec beaucoup d’humanisme. Vous participez à beaucoup d’ateliers. Cette prise en charge fait un bien fou. » Mais, il est aussi possible de se sentir seul après la fin d’un traitement. « Des angoisses peuvent ressurgir. » Mais, selon les cas, il existe aussi des associations à l’écoute. La famille, les amis ont un grand rôle à jouer et peuvent prendre le relais. « Ce qu’il faut, c’est apprendre à vivre au présent. Vivre du concret, que ce ne soit pas que des mots. Avoir des projets. » Mais avant d’en arriver jusqu’à cette étape, « les femmes doivent faire leur partie du chemin. Se faire dépister. L’autre partie sera assurée par les équipes médicales. » Des animations prévues dans la quasi-totalité des communes Sensibiliser le maximum de personnes, collecter des dons pour la recherche et surtout dédramatiser… Tel est l’objectif d’Octobre rose, du 1er au 31 octobre. En 2022, 13 466 femmes sur population cible de 29 956 ont eu recours à un dépistage organisé du cancer du sein. Des résultats bien en dessous des années précédentes dont certaines flirtaient avec les 70 %. Les résultats inquiètent mais sont aussi la conséquence du Covid, entre 2020 et 2022. S’ajoute aussi à ce contexte difficile la fermeture d’un cabinet de radiologie à Agen – une absence réparée avec l’ouverture d’un nouveau centre en 2023. Cinq sites sont à nouveau opérationnels avec six appareils. Céline Garziera, chargée de Santé publique et Isabelle Laville, médecin coordinateur territorial, toutes les deux rattachées au Centre régional de coordination dépistage cancer de Nouvelle-Aquitaine, à Agen, comptent beaucoup sur cette nouvelle édition d’Octobre rose pour remettre les pendules à l’heure. « Quasiment toutes les communes du département proposent cette année au moins une animation dans le cadre d’Octobre rose, se réjouit Céline Garziera. « Pour la première fois, les trois associations (Action cancer 47, la Ligue 47 et le comité de cancérologie 47), très actives sur l’accueil, le dépistage et la pré
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2023-09-29 08:03:00

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