2024-03-02 00:24:45
Les Suisses se sont imposés lors du premier slalom géant à Aspen. Marco Odermatt s’impose devant Loïc Meillard. Thomas Tumler est arrivé quatrième.
(sda) Les Suisses dominent le premier des deux slaloms géants de la Coupe du monde à Aspen, au Colorado. Marco Odermatt s’impose devant Loïc Meillard, poursuit sa série de victoires et rend mathématiquement parfaite la nouvelle victoire au classement de la discipline.
La tâche des conducteurs était encore plus difficile sur un terrain déjà difficile. Lors de la préparation de la piste, de l’eau a été réutilisée à la fin, transformant les deux tiers supérieurs du parcours en une surface glacée, qui s’est transformée en une surface molle dans la partie inférieure. Le changement de texture a également fait de la coordination des matériaux une tâche herculéenne. À cela s’ajoutait l’altitude – Aspen se trouve à 2 400 mètres au-dessus du niveau de la mer – qui a eu des conséquences néfastes sur les athlètes.
14 centièmes ont décidé du duel suisse
Sans surprise, c’est Odermatt qui a le mieux résolu ce défi. Au premier tour, il avait laissé derrière lui ses premiers poursuivants, les jeunes Norvégiens Alexander Steen Olsen et Meillard, respectivement de 12 et 19 centièmes ; au tour final, il conservait la meilleure volée avec 14 centièmes d’avance.
Lors de la course de remplacement du prologue annulé fin octobre sur le glacier de Rettenbach au-dessus de Sölden, Meillard s’est classé pour la première fois cet hiver parmi les trois premiers d’un slalom géant. Il ne manquait pas grand-chose et les coureurs de Swiss-Ski ont même remporté les trois podiums. Comme la dernière fois à Palisades Tahoe en Californie, Thomas Tumler a pris la quatrième place, à 16 centièmes du Norvégien Atle Lie McGrath. Fadri Janutin a réalisé son meilleur résultat à ce jour à ce niveau avec la 14ème place.
La huitième victoire en Coupe du monde de slalom géant cet hiver était la onzième de la saison, ce qui permettait à Odermatt de conserver sa chance de pouvoir garder un œil sur l’éternel record de 14 premières places de la Suédoise Ingemar Stenmark. Avec sa 36e victoire en Coupe du Monde, il rejoint deux autres grands statistiques, le compatriote de Steen Olsen, Aksel Svindal, et l’Autrichien Benjamin Raich.
Au classement du slalom géant, Odermatt a remporté sa troisième victoire sur la petite boule de cristal d’un point de vue mathématique. Dans l’avant-dernier « géant » de la Coupe du monde de l’hiver, une 17e place lui aurait suffi.
Pas d’ennui
Les séries de victoires, la monotonie en tête du classement, la prévisibilité de la course : la supériorité d’un pilote ne doit pas profiter au sport, elle doit retirer l’excitation de la compétition, dit-on souvent, et conduire à l’ennui.
Les slaloms géants avec Odermatt sont-ils ennuyeux ? Pas du tout. Le côté fascinant de ses réalisations tue ces pensées dans l’œuf, tandis que la nature captivante les passe sous silence au-delà de toute reconnaissance. La monotonie peut certainement avoir son charme, comme Nidwaldner le prouve à maintes reprises.
Il y a quelque chose de naturel dans une domination continue. Bien entendu, même pour un Odermatt, les victoires en slalom géant sont tout sauf un succès assuré. Le fait que pour lui les courses « repartent de zéro » n’est pas qu’un vain mot. Il doit aussi s’adapter aux circonstances données, il doit aussi s’adapter aux différentes conditions, il a aussi des défis à relever – surtout après un premier run qui ne s’est pas déroulé aussi bien qu’il le souhaitait.
Odermatt a littéralement toujours trouvé le classement lors des onze derniers slaloms géants de la Coupe du monde. Il y est parvenu grâce à sa confiance en ses propres capacités, mais aussi grâce à sa capacité à rester calme même dans de tels moments, à se concentrer sur ce qui était important et à ignorer ce qui s’était passé.
Chaque nouvelle victoire donne un coup de pouce supplémentaire à la confiance déjà grande d’Odermatt. La certitude d’être le meilleur avec deux sorties au niveau habituel lui permet d’encaisser toutes les pressions possibles. A chaque victoire successive, il envoie aussi un signal clair à ses concurrents. Odermatt force les meilleurs à repousser les limites et même à les dépasser. Le fait que le risque associé conduise souvent à des erreurs n’est pas une nouveauté.
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