2024-11-29 21:50:00
je Dans le nord-ouest de la Syrie, les opposants à Assad mènent une offensive militaire pour prendre Alep. Pour rappel, en 2011, des opposants étaient descendus pacifiquement dans la rue pour protester contre le régime de surveillance et de torture du président Bachar al-Assad. Assad a violemment réprimé le mouvement. Plus de la moitié de la population du pays a fui, des centaines de milliers de personnes ont été tuées et des dizaines de milliers ont disparu. Assad combat toute opposition par des frappes aériennes, des barils d’explosifs et la torture, avec le soutien de la Russie et de l’Iran.
60 pour cent du pays est sous le contrôle d’Assad. Certaines zones du nord-est sont administrées par les Kurdes syriens et la Turquie y bombarde des zones civiles. Assad et la Russie bombardent quotidiennement le nord-ouest. Là-bas, la province d’Idlib est considérée comme le dernier bastion de l’opposition et est contrôlée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Les rebelles du HTS affirment se battre pour renvoyer les personnes déplacées vers les villes tenues par les forces d’Assad. Ces jours-ci, ils ont lancé une offensive sur la ville d’Alep, tenue par les troupes d’Assad.
HTS a construit des structures quasi-gouvernementales qui ne sont pas nécessairement meilleures que celles d’Assad. Le groupe est politiquement islamiste sunnite, mais pas aussi draconien que le soi-disant État islamique (EI) auquel il s’oppose. Grâce à une autorité civile autoproclamée, HTS gouverne plus de 4,5 millions de personnes à Idlib. La population critique la mauvaise gestion et la corruption. Le groupe a réprimé les manifestations de mai, notamment contre la torture et les taxes élevées imposées aux agriculteurs, avec des matraques, des gaz lacrymogènes et des véhicules blindés.
La Turquie pourrait tenter de créer une zone de sécurité à Alep
Il est possible que la Turquie soutienne HTS et que les combats visent à créer une « zone de sécurité » sous son contrôle à Alep. Cela est conforme à la rhétorique d’Ankara. L’UE parle également de « zones de sécurité » en Syrie, notamment Ursula von der Leyen. Des expulsions sont également envisagées en Allemagne.
La Turquie est l’un des gardiens brutaux de la forteresse Europe ; avec de nombreux « accords sur les réfugiés », l’UE paie de l’argent pour la répression ou l’expulsion. Des milliers de personnes en quête de protection sont expulsées chaque mois vers la Syrie. Dans le même temps, les responsables politiques de l’UE envoient des signaux pour reconsidérer l’interdiction imposée par Assad afin que les Syriens puissent retourner dans les zones du régime – et jouent ainsi un double jeu avec les deux parties belligérantes.
En Syrie, des personnes sans armes se dressent contre Assad et les milices islamistes et empruntent un chemin semé d’embûches à travers le système judiciaire. Les acteurs de la société civile s’occupent des personnes déplacées dans les camps, leur apportent un soutien psychosocial, organisent des ateliers de résolution de conflits et travaillent à la réintégration des membres de l’EI, ce que l’Allemagne ne reprend pas non plus. Pour Fortress Europe, ces luttes de la société civile contre l’injustice et les crimes de guerre ne sont plus une priorité.
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