Oier Lazkano découvre son côté grimpeur à Dauphine

Oier Lazkano découvre son côté grimpeur à Dauphine

2024-06-08 19:04:09

Samedi 8 juin 2024, 18h04

Celui d’Oier Lazkano est une évolution indéchiffrable. Il a encore 24 ans et a déjà côtoyé les meilleurs classicomanes. Il a la puissance que lui confèrent ses 1,89 mètres de hauteur pour se défendre avec aisance contre la montre. Mais il s’avère qu’il a des jambes pour plus. « Finir parmi les meilleurs cyclistes du monde, c’est le meilleur », a-t-il déclaré sans la moindre surprise après avoir terminé quatrième de l’étape reine du Dauphiné. Son premier aperçu en haute montagne.

Au sommet de Samoëns 1 600, le Vitorien entrecoupe de halètements et de gémissements. Après avoir enduré 10 kilomètres de montée à une moyenne de 9,1% au rythme de Bora, sa prochaine équipe, Movistar, a visé la victoire à 500 mètres de l’arrivée. « J’ai vu que la fin était plate mais je n’avais pas assez d’essence. La prochaine fois, j’essaierai de me débrouiller un peu mieux”, propose-t-il, “totalement vide”. Primoz Rogliç pourra vous servir de miroir l’année prochaine. Le Slovène a une nouvelle fois mesuré mieux que quiconque sa distance et a remporté sa deuxième victoire dans l’épreuve française et a ainsi failli sceller le classement général à une journée de la fin.

76e Dauphiné. 7ème étape

1. Primoz Roglic (Bora) 4h19:59

2. Matteo Jorgenson (Visma) sur le terrain

3. Giulio Ciccone (Lidl-Trek) à 2«

4. Oier Lazkano (Movistar) à 2″

10. Mikel Landa (Soudal) à 33 ans

Alors qu’il restait 7 kilomètres à parcourir et que Remco Evenepoel cédait sur les rampes des très relevées 1 600 de Samoëns, Oier Lazkano était toujours là. Le maillot de champion d’Espagne ne laisse aucune place à l’erreur. Après quatre premières ascensions alpines, longues et sans interruption, plus de 4 000 mètres de dénivelé positif et quatre heures sous la pluie, le vainqueur de la classique de Jaén de cette année figurait dans le peloton des favoris. Marc Soler se léchait les lèvres devant. Il avait commencé l’ascension avec plus de quatre minutes d’avance, mais il se retrouvait avec du miel sur les lèvres.

1. Primoz Roglic (Bora) 21h16:50

2. Matteo Jorgenson (Visma) à 1:02

3. Derek Gee (Israël) à 1:13

5. Carlos Rodríguez (Ineos) à 1:58

8. Oier Lazkano (Movistar) à 2h2010. Mikel Landa (Soudal) en 3:51

Le Catalan des Émirats arabes unis faisait partie d’une évasion de haut niveau aux côtés de Barguil, Fortunato, Guillaume Martin et Formolo. Il a allumé la mèche au Col de la Ramaz et a laissé ses compagnons d’échappée à 50 kilomètres de l’arrivée. Après l’abandon d’Ayuso et alors que Pogacar se concentrait sur l’altitude pour le Tour, il a pédalé avec l’agilité du grégaire qui profite de la liberté le temps d’une journée. Trop de joie de gravir un col infernal.

Avant, dans la plaine, Mikel Landa et Evenepoel souriaient. Il semblait que le Belge voulait se venger après avoir perdu son maillot de leader hier. Mais à sept kilomètres de l’arrivée, il a dit au revoir au classement général et a de nouveau donné la liberté au cycliste de Murguía de se battre pour l’étape. L’estime de soi d’Evenepoel a permis au jeune homme d’arriver à moins de deux minutes de Rogliç, mais il ne montre toujours pas de signes fiables en haute montagne avant le Tour.

A 5 kilomètres de l’arrivée, Ciccone attaque. Il a coupé Hindley et Vlasov a pris la tête du groupe. Il en restait douze et un était Oier Lazkano. Gaudu reste à 4, déclaré rêveur du podium du Tour. Le Vitorien tient bon. Landa aussi. A 2.1 de la fin, le groupe d’Alava absorbe Soler. Après un kilomètre et demi, Buitrago le teste et Lazkano souffre. Il perd quelques mètres mais récupère. Celui qui reste est son coéquipier Javier Romo. Dans le dernier kilomètre, le Colombien réitère son effort et c’est Lazkano qui saute sur sa roue. La pente diminue et celle de l’Adurtza augmente. Il attaque pour la victoire mais son ami Jorgenson le contrôle par derrière. Landa n’a plus de force lorsque Rogliç accélère et il lève à nouveau les bras.

Lazkano franchit la ligne d’arrivée quatrième. Ce n’est pas un hasard. Au septième jour de course, le deuxième en haute montagne, le cycliste vitorien figure toujours parmi les meilleurs. Que signifie? «Demain, je dormirai à la maison. “Je suis fatigué, je n’ai pas l’énergie d’y penser”, répond-il. Encouragement à plaisanter et à affronter ce dimanche la dernière étape, 160 kilomètres se terminant sur le Plateau des Glières (9,3 kilomètres à 7,3%).



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