PALALEONESSA, BRESCIA – Il y a un moment où Milan semble pouvoir ridiculiser le record de triplés saisonniers établi en demi-finale de la Coupe d’Italie (16). Quand, à la 19e minute, deux bombes consécutives de Ricci et Shields submergent Brescia comme une avalanche. L’envoyer sous un insurmontable -19 et actualiser le score de la boîte rouge et blanche à un irréel 14/21.
Milan marque 56 points rien qu’en première mi-temps, se rapprochant ainsi de l’exploit du premier match (61) et du festival du deuxième match des quarts de finale contre Trente (65). Là, où il a ouvert la séquence de 6 victoires consécutives pour oublier le dérapage inattendu de ses débuts en séries éliminatoires. 56 points qui lui permettent de se constituer un tampon confortable en seconde période. 56 points résultant d’une attaque harmonieuse et équilibrée. Et ne vous laissez pas berner par la quantité anormale de conclusions tirées de l’arc. Parce que ce sont tous des clichés d’excellente qualité. Bien construit avec circulation du ballon et finition sur les coups de pied latéraux et les situations de post-up.
Olimpia a terminé avec 18/36 au tir lourd, s’effaçant, comme prévu, dans une reprise du déclin physiologique des pourcentages. Mais la contre-réaction du troisième quart-temps, où Brescia est revenu à -8 (64-72) en trouvant, après de nombreuses minutes, un bref moment d’intensité défensive et de poste bas avec Miro Bilan, est partie de trop loin. D’une situation déjà psychologiquement compromise pour pouvoir aller plus loin. L’incendie stoppé par les tirs de Kenny Gabriel (15) et du toujours excellent CJ Massinburg depuis le banc (21 à 4/6 sur trois), s’éteint vers la fin de la troisième période. Quand Olimpia extrait un et-un de Johannes Voigtmann des poubelles et brûle la rétine avec un triple épisodique de Kyle Hines. Sa première saison en championnat. Il est arrivé ponctuellement, au moment le plus critique.
Milan mélange un jeu de cartes à partir duquel il continue de tirer à plusieurs reprises différents as et jokers à chaque match de ces séries éliminatoires. Le cheval fou de PalaLeonessa est Pippo Ricci. Fou dans une clinique de tir semi-parfaite. 16 points, en partant à 4/4 de l’arc. Décisif dans l’effectif avec un quintette physique que l’entraîneur Messine chevauche pendant plusieurs parties du match, dépoussiérant les idées tactiques du début de saison. A ses côtés, le meilleur Devon Hall des playoffs (14) explose. Très solide en défense. Hyper polyvalent sur le devant opposé. Aussi efficace comme tireur sur les décharges que pour attaquer la jante en posant la balle au sol. Shabazz Napier montre la voie avec un 4/4 d’arc fulgurant, flamme explosive du triple festival de la première mi-temps. Et le grand couple du match 2 frappe depuis les hanches, se glissant dans le giron du match en tout naturel. 14 points chacun. Shavon Shields s’est montré plus incisif en première mi-temps. Nikola Mirotic s’est montré plus hargneux en seconde période. Où il disperse quelques signatures alors que Germani semble pouvoir l’ennuyer avec les muscles de Burnell et l’athlétisme de Gabriel.
Brescia se referme derrière le virage, se consolant sous les applaudissements émouvants de ses Irriducibili. Il sort d’une saison où il a raté les deux gros buts pour ajouter un nouveau trophée au palmarès (Supercoppa en septembre et Coppa Italia fin février). Et où ils disent au revoir aux séries éliminatoires avec une défaite subie par l’adversaire qu’ils auraient voulu et espéré aborder dans une année sans Europe, totalement concentrés sur les buts italiens.
L’absence de Semaj Christon, absent en raison d’un problème musculaire subi lors du match 2, pèse lourd. Car David Cournooh, déchaîné à sa place dans le cinq de départ, tient longtemps le coup (12 points, 5/6 au tir, troisième meilleure performance de l’année). Mais, comme lors du match 2, il manque Amedeo Della Valle dans sa version imparable de superstar, tenu à seulement 7 points à 2/7 du terrain. La régularité de Miro Bilan manque, sortant de l’obscurité seulement dans un très bref instant au début de la seconde mi-temps. Et ce qui manque surtout, c’est la qualité et l’identité tactique d’une équipe qui a bâti une grande partie de la saison sur l’intensité et la compacité défensive. Pour ensuite se retrouver écartelé, dans une série de matchs serrés, par un adversaire habitué depuis des années à jouer sur d’autres niveaux, rythmes et scénarios. La conclusion, classique, ne laisse aucune place aux imprévus. La saison régulière est une chose. Mais les séries éliminatoires sont une autre matière.
Germani Brescia-EA7 Emporio Armani Milano 86-96 (Milan clôture la série 3-0)
- Brescia : Gabriel 15, Bilan 10, Della Valle 7, Petrucelli 5, Cournooh 12 ; Burnell 4, Massinburg 21, Cobbins 7, Akele 5. Ne : Porto, Tanfoglio. Tous.: Maigre.
- Milan : Tonut 5, Melli 7, Napier 12, Hall 14, Mirotic 14 ; Bortolani, Ricci 16, Flaccadori 4, Caruso, Shields 14, Hines 5, Voigtmann 5. Tous. : Messine.
Il s’agit du match 3 entre Brescia et Milan en VOD
2024-05-31 01:09:17
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