2024-02-18 23:59:35
Le réalisateur français utilise le cinéma comme thérapie pour expliquer comment les peurs et les manies accentuées par l’isolement ont déclenché des situations à la limite de l’absurde.
BERLIN Le cinéma comme thérapie élaborer ses obsessions : telle est la voie choisie par Olivier Assayas qui avec «Hors du temps» (« Hors du temps »), en compétition à la Berlinale, raconte comment les deux frères Etienne (Vincent Macaigne) et Paul (Micha Lescot) ont vécu la longue période de la pandémie en maison de campagne, avec Morgane (Nina d’Urso) et Carole (Nora Hamzawi). Isolement accentue les peurs et les délires déclenchant des situations à la limite de l’absurde alors que chacun tente de tolérer les emportements de l’autre en s’adaptant aux une vie de reclus. Ce qui fait la différence, c’est que le film est un parfait exemple de autofiction: tout, depuis la maison familiale dans l’Essonne pour poursuivre le métier des frères – l’un cinéaste, l’autre critique musical – jusqu’aux obsessions de “stérilisation” des produits alimentaires, c’est ce qu’Assayas a vécu, joliment retravaillé ici avec les tons de la comédie grâce à quoi le réalisateur plaisante sur sa propre paranoïa hygiénique (que l’interprétation de Macaigne rend décidément drôle) et se livre à quelques un aperçu de la sincérité (la déclaration d’amour finale est adressée à son nouveau partenaire) tandis que sa propre voix off introduit et commente l’histoire. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, pour l’amour de Dieu, mais il s’agit un film amusant et divertissantoù l’auteur apprend à se regarder dans le miroir et nous aide à ne pas le prendre trop au sérieux.
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18 février 2024 (modifié le 18 février 2024 | 21h59)
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