Le dirigeant russe n’était pas prêt à utiliser des armes nucléaires
Au moins 60 000 soldats russes ont été tués dans la guerre jusqu’à présent et plus de 2 300 chars ont été détruits, ont indiqué les autorités de Kyiv, citées par des médias occidentaux. Dimanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que la ville de Liman avait été complètement débarrassée des forces de Vladimir Poutine. Le président russe a fait l’objet de vives critiques dans son propre pays après le retrait forcé samedi des troupes de la ville stratégiquement importante de Liman, que Moscou utilise comme plaque tournante du transport et de la logistique.
“Nous sommes très encouragés par ce que nous voyons en ce moment”, a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. Il a ajouté que le retour de Liman de Kyiv créerait de nouveaux problèmes pour l’armée russe.
Dans ce contexte, le chef de la principale agence de renseignement ukrainienne, Kirill Budanov, a annoncé que certains processus préparatoires étaient en cours au Kremlin pour l’éviction de Poutine du pouvoir.
“Il y a de la rivalité, il n’y a pas un candidat pour le successeur, il y en a plusieurs. Certains d’entre eux ont été divulgués aux médias, d’autres non”, a déclaré Budanov. Selon lui, le transfert de pouvoir peut avoir des conséquences positives pour l’Ukraine sous certaines conditions.
Pendant ce temps, Vladimir Poutine a soumis à la Douma d’Etat un projet de loi sur l’annexion des Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, de l’oblast de Kherson et de l’oblast de Zaporozhye à la Fédération de Russie.
Un rapport de l’Institut pour l’étude de la guerre affirme que le dirigeant russe n’est pas prêt à utiliser des armes nucléaires. Cependant, sa position pourrait changer s’il considère qu’une telle démarche ne conduira pas à une intervention militaire directe de l’Occident et l’aidera à sauver la position de ses troupes sur le front en Ukraine, indique le document. Selon les experts, la demande même de pourparlers de Poutine montre sa faiblesse et qu’il cherche des occasions de gagner du temps pour restaurer sa force militaire.
“On ne sait pas quels indicateurs Poutine utilisera pour juger du succès de ses efforts pour sauver la situation en Ukraine. Ses efforts vont dans deux directions : reconstruire son armée et tenter de briser l’Occident par la pression économique. Dans les deux cas, il échouera probablement, mais il lui faudra probablement plus de temps pour se rendre compte des conséquences pour lui-même et pour la Russie”, selon les experts. L’Institut américain pour l’étude de la guerre souligne que si Poutine ose lancer une frappe nucléaire, il subira de graves pertes, car une réponse de l’Occident suivra.
Dans le même temps, les dirigeants de neuf pays européens ont appelé l’Occident à augmenter l’aide militaire à l’Ukraine et ont soutenu son entrée dans l’OTAN. La déclaration a été signée par les présidents de la République tchèque, de l’Estonie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Macédoine du Nord, du Monténégro, de la Pologne, de la Roumanie et de la Slovaquie.
“Nous soutenons l’Ukraine dans sa défense contre l’invasion russe, exigeons que la Russie se retire immédiatement de tous les territoires occupés et appelons tous les alliés à augmenter considérablement leur aide militaire à l’Ukraine. Tous ceux qui commettent des crimes et des agressions doivent être tenus pour responsables et traduits en justice », ont annoncé les présidents.
