Dans un documentaire intitulé “C’est moi” retraçant son parcours et diffusé le 7 janvier sur la plateforme TOD, la joueuse de tennis tunisienne Ons Jabeur évoque ses difficultés mentales et physiques. Elle revient notamment sur sa défaite lors de la finale de Wimbledon en 2023 contre Marketa Vondrousova, où elle avait fondu en larmes et reconnu qu’il s’agissait de la défaite la plus dure de sa carrière. C’était sa troisième finale en Grand Chelem perdue en un an, après avoir déjà raté la dernière marche à Wimbledon en 2022 et à l’US Open 2022.
“Le jour de la finale, en réalisant ma routine avec Mélanie (Maillard, sa psychologue), je lui ai dit : ‘Je suis trop stressée, je ne peux pas, c’est trop, peut-être que je peux dire que je faisais une crise de panique'”, se souvient Jabeur dans ce documentaire. Elle se fixe depuis des années le défi de devenir la première femme arabe et africaine à remporter un tournoi du Grand Chelem. Mais elle explique qu’en plus de cette raison, une autre, plus personnelle, l’a handicapée lors de sa finale à Wimbledon en 2023.
Elle avait prévu de devenir mère en cas de victoire
“Les gens pensent que j’ai cette pression parce que je veux le faire (gagner un titre en Grand Chelem) pour les autres, ce qui n’est pas vrai. Il se passait quelque chose de personnel là-bas (à Wimbledon). Si je gagnais cette (finale), je pouvais avoir un bébé tout de suite. Et ce rêve s’est évanoui. J’étais hantée par la peur. Après tout, je ne suis qu’un être humain, que puis-je faire de plus ?”, a déclaré Jabeur, qui rêve de fonder une famille et avait prévu de mettre sa carrière en pause pour avoir un enfant en cas de victoire.
“Ce fut la perte la plus difficile de ma carrière car émotionnellement, cela m’a détruit. Non seulement gagner Wimbledon, mais l’idée d’avoir un bébé a disparu avec le trophée de Wimbledon. Donc je pense que c’est ce qui nous a tués, Karim (son mari) et moi, nous pleurions comme des bébés.”
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