L’Organisation des Nations Unies a publié un appel au calme aux Comores mercredi après des affrontements dans la capitale suite à l’annonce de la victoire du président sortant Azali Assoumani à l’élection présidentielle. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme exhorte les autorités à protéger le droit de manifester. Le gouvernement comorien a annoncé un couvre-feu nocturne sur tout l’archipel.
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, demande également aux autorités de protéger les “principes démocratiques” et appelle les manifestants à éviter le recours à la violence.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a déclaré: “Alors que le fait de s’en prendre aux biens publics n’est pas acceptable, les autorités doivent veiller à ce que les personnes qui manifestent pacifiquement puissent continuer à le faire librement et en toute sécurité – comme c’est leur droit.” Il a également ajouté: “Alors que les tensions post-électorales montent, il est absolument nécessaire que les autorités garantissent un climat sûr, où tous les Comoriens et Comoriennes, y compris les membres de l’opposition, puissent exprimer librement leurs opinions et exercer leur droit à manifester pacifiquement.”
Le porte-parole du gouvernement a dénoncé des “troubles publics” et a affirmé que la contestation est souvent rapidement étouffée dans ce pays tenu d’une main de fer.
La capitale a été bouclée par les forces de l’ordre et des affrontements ont éclaté, avec des incendies et des barricades dans les rues. L’opposition a dénoncé une “grossière fraude” lors de l’élection présidentielle, affirmant avoir constaté de nombreuses irrégularités.
M. Türk a exprimé son inquiétude concernant les arrestations et l’utilisation de gaz lacrymogène contre des manifestants pacifiques. Il a souligné l’absence de pluralisme et la répression aux Comores ces dernières années, exhortant les autorités à libérer les prisonniers politiques et à mener des enquêtes sur les violations des droits civils et politiques.
Les résultats du scrutin doivent encore être validés par la Cour suprême.