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Opera di Roma, le « Triptyque » décomposé.

Opera di Roma, le « Triptyque » décomposé.

2023-04-17 16:09:20

En prévision du centenaire de la mort de Puccini, en 2024, l’Opéra de Rome a mis les célébrations dans le pipeline en lançant un projet dans lequel, par choix du directeur musical Michele Mariotti, les œuvres qui composent “Il Trittico” (“Il Tabarro”, “Suor Angelica”, “Gianni Schicchi”) sont extrapolées individuellement chaque année et couplées avec d’autres pièces en un acte. Plus qu’un “Triptyque” recomposé, comme dit le théâtre Capitolin, c’est un “Triptyque” décomposé pour donner vie à d’autres diptyques thématiques. Maintenant “Il Tabarro” a été offert avec “Le Château du Duc Barbe Bleue” de Bartók mis en scène dans le même 1918. En premier lieu, les œuvres sont des drames de l’incommunicabilité du couple et de la solitude du protagoniste masculin, avec le résultat dans un tragique cas et dans l’autre symbolique. Dans le “Tabarro”, Michele est submergé par un sentiment d’abandon en découvrant que sa Giorgetta a Luigi comme amant, le tuant et révélant son corps à la femme avec violence psychologique. Dans “Barbe Bleue”, le protagoniste a progressivement enfermé ses femmes dans la septième chambre du château car il est incapable de les aimer : Judit, la dernière, l’aime tellement qu’elle veut connaître tous ses secrets, jusqu’à ce qu’elle en subisse le sort. des autres comme le firmament de la nuit.

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Que le metteur en scène Johannes Erhart, à qui l’on doit un spectacle bourré d’erreurs et vraiment mauvais, place dans “Barbe Bleue” sept prétendants de Judit (autant que les portes du château) qui la pelotent avec violence et reçoivent même sa complicité, est un sérieux caprice, à l’égal de l’absence de logique dans le « Tabarro ». Il y avait au moins la nuit, fondamentale pour la dramaturgie des deux pièces en un acte : tout en pleine lumière et même sans images dans « Barbe Bleue ». Heureusement les chanteurs sont bons et sur le podium Mariotti apporte une évidence capitale, soulignant naturellement les points modernes du “Tabarro” et saisissant astucieusement sa teinte, le flux musical de la Seine, si important pour Puccini, jusqu’à la couleur livide avant le meurtre . Son phrasé doux, d’ailleurs beau, ne garantit pas toujours l’aplomb de l’orchestre romain dans “Barbe Bleue”, mais les effets de timbres sombres, décisifs chez Bartók, ont le charme juste. Le triangle de Puccini est interprété avec une autorité assurée par Luca Salsi, Maria Agresta et Gregory Kunde ; dans le couple Bartokian la détermination de Szilvia Vörös est plus convaincante que le petit mystère de Mikhail Petrenko.

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