Opération de dépistage actif lancée pour lutter contre le paludisme falciparum en Guyane

Opération de dépistage actif lancée pour lutter contre le paludisme falciparum en Guyane

Opération de dépistage actif lancée dès la semaine prochaine, dans le but de freiner un éventuel phénomène de contaminations par le paludisme falciparum, la forme la plus grave et la plus dangereuse de l’infection, transmise par les piqûres de moustiques Anopheles.
Depuis le début du mois de juin, les autorités sanitaires ont déjà recensé 5 cas confirmés, dont deux patients en réanimation.

Cette forme de paludisme, particulièrement dangereuse, avec le taux de mortalité le plus élevé, doit être traitée rapidement, rappelle le Professeur Loïc Epelboin, infectiologue à l’UMIT, lors d’une interview avec nos partenaires de Guyane la 1ère : “Le paludisme falciparum se manifeste par de la fièvre, des maux de tête, des frissons, des vomissements, des diarrhées, et si on le laisse traîner, il peut causer des lésions graves au niveau du cerveau, ce qu’on appelle le neuropaludisme, ainsi que des atteintes aux reins, au sang, etc. Et c’est cela qui nous inquiète.”

Afin de faire face à cette situation, plusieurs actions seront menées la semaine prochaine. Les lundi 3 et mardi 4 juillet, les équipes de la Croix-Rouge, de l’association Daac et de la mairie de Matoury effectueront des rondes pour informer les riverains, et de nouvelles rondes seront organisées la semaine suivante pour les habitants de Sainte-Rose de Lima et de Paramana.

Les mercredi 5 et jeudi 6 juillet, la Croix-Rouge, l’Unité des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Cayenne et l’Institut Pasteur de Guyane procéderont à une recherche active de cas, sur la RN2, auprès de toutes les personnes vivant dans un rayon de 500 mètres autour des cinq patients connus, qui seront alors invitées à se faire dépister dans des postes avancés mis en place par la Croix-Rouge.

En attendant, il est recommandé aux personnes vivant dans la région de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les piqûres de moustiques, en portant des vêtements longs et en utilisant des répulsifs et des moustiquaires, en particulier la nuit.

Damien CHAILLOT.
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