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Orbán interdit la Marche du Fierté LGBTQ+ en Hongrie

by Nouvelles

Le Premier ministre hongrois, Viktor orbán, a mis à exécution sa menace d’interdire la marche des fiertés LGBT+ par une modification de la loi sur le droit de réunion, qui punit les contrevenants par des amendes [[1]]. Les partis au pouvoir, Fidesz et KDNP, ont déposé cette proposition au Parlement, où leur majorité confortable garantit son adoption via une procédure accélérée.

Le collectif LGBT+ n’est pas le seul visé par Orbán. Sont également concernés les politiciens, les juges, les journalistes, les ONG et les militants, comme il l’a mentionné lors de son discours pour la fête nationale.

Orbán avait déjà prévenu les organisateurs de la marche des fiertés qu’ils « ne devraient pas se donner la peine de la préparer cette année »,car ce serait une perte de temps et d’argent. Le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovács, a rappelé sur le réseau social X que « les organisateurs qui tromperaient les autorités ou participeraient à des actes interdits malgré les avertissements de la police s’exposeraient à des sanctions ». Il a ajouté que « pour éviter les abus,les infractions seront classées comme des délits passibles d’amendes,perçues comme une dette publique et destinées à la protection de l’enfance ».

Moins d’une semaine après que les partenaires gouvernementaux ont présenté la 15e réforme de la Constitution depuis le retour au pouvoir d’Orbán en 2010, l’amendement législatif a été finalisé. Cette réforme subordonne les droits fondamentaux à la prétendue protection des mineurs. le texte introduit dans la loi stipule qu’« il est interdit de tenir une assemblée qui enfreint l’interdiction établie dans la loi sur la protection de l’enfance ». Concrètement, cela fait référence à l’article de cette autre loi qui stipule qu’« il est interdit de mettre à la disposition des mineurs de moins de 18 ans des contenus pornographiques, ainsi que des contenus qui représentent la sexualité à des fins de lucre personnel, ou qui promeuvent ou montrent des déviations de l’identité propre correspondant au sexe assigné à la naissance, la réassignation de genre et l’homosexualité ».[[2]], [[3]]

La directrice du program juridique de Háttér Society, Eszter Polgári, explique que les amendes peuvent atteindre 500 euros, une somme importante en Hongrie. Elle précise que l’amendement crée une grande insécurité juridique, avec une interprétation légale large du texte. « Que veut dire “contenu” dans une réunion ? Nous ne savons pas à quoi se réfère la loi », dit-elle.

Polgári déplore que le message du gouvernement soit que « le Orgullo *per se* est nuisible pour les enfants ». Elle avertit qu’« il n’y a aucune preuve scientifique, sociologique ou de quelque type que ce soit qui soutienne que le fait d’être exposé à l’homosexualité soit nocif pour les mineurs ». elle ajoute que c’est « une violation grave de l’État de droit », dont le résultat est « un effet paralysant sur le système ».Le maire de Budapest, Gergely Karácsony, a assuré que la marche des fiertés aura lieu malgré les tentatives du gouvernement.

« Budapest ne vous laissera pas seuls, protégera tous ceux qui ont eu et ont le courage de défendre leur estime de soi, de défendre leur communauté, de défendre la liberté, le pouvoir de l’amour… »

Les organisateurs de la marche ont assuré qu’ils continuaient les préparatifs pour le défilé prévu fin juin et étudiaient les mesures à prendre devant la justice. De leur point de vue, l’amendement confirme « qu’il n’y a plus de démocratie en Hongrie ».

« S’ils tentent d’interdire les manifestations en faveur des droits de la communauté LGBTI,il n’y a aucune garantie que les manifestations pacifiques de groupes que les partis au pouvoir qualifient d’ennemis et de vermines,en invoquant une fausse protection de l’enfance,ne soient pas interdites »,ajoutent-ils.

La loi anti-LGBT+ d’Orbán a été une source de conflit constant avec Bruxelles depuis son adoption en 2021. La Commission européenne, rejointe par 15 États membres, a dénoncé la Hongrie devant la justice européenne pour violation des droits fondamentaux. Cette loi est l’une des raisons pour lesquelles l’exécutif européen a gelé le transfert de fonds au pays, qui a encore près de 22 000 millions d’euros bloqués.

Orbán a prononcé un discours polémique devant des milliers de partisans, où il a parlé de « punaises » qu’il fallait éliminer le jour de la fête nationale. Dans une publication sur Facebook,le Premier ministre a suggéré qu’il ne faisait référence qu’au chef de

Interdiction de la Marche des Fiertés LGBT+ en Hongrie : Une Loi contre la Communauté LGBT+ et ses Alliés

Le Premier ministre hongrois, viktor Orbán, a interdit la Marche des Fiertés LGBT+ en modifiant la loi sur le droit de réunion. Cette modification prévoit des amendes pour les contrevenants [[2]],

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