Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a invité son homologue israélien, Benjamín Netanyahu, à se rendre en Hongrie. Ce voyage devrait avoir lieu dans les prochaines semaines, selon le chef de cabinet du dirigeant hongrois, Gergely Gulyás. Le gouvernement hongrois défie ainsi le droit international en ignorant l’ordre d’arrestation émise contre le dirigeant israélien par le Tribunal Pénal International (TPI) en novembre dernier.
Si elle a lieu, il s’agirait de la première visite en Europe de Netanyahu depuis que le TPI a ordonné son arrestation, ainsi que celle de Yoav Gallant, son ministre de la Défense pendant une grande partie de la guerre à Gaza, les considérant responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza.La Hongrie, comme tous les pays de l’Union Européenne, est signataire du traité de création du tribunal, ce qui l’oblige légalement à arrêter Netanyahu dès qu’il foule le sol hongrois. Orbán avait déjà annoncé qu’il n’appliquerait pas l’ordre d’arrestation et qu’il inviterait Netanyahu en Hongrie.
Orbán a qualifié la décision du tribunal de « scandaleusement descarada » et de « cínica » peu après l’annonce du tribunal. « No hay elección,tenemos que desafiar esta decisión »,avait affirmé le Premier ministre ultraconservateur à la radio publique Kossuth,décrivant l’ordre d’arrestation comme un dictamen « disfrazado de decisión jurídica,pero en realidad con fines políticos ». Gulyás a confirmé que la visite d’État de Netanyahu aura lieu avant Pâques et a assuré qu’il soutiendrait le retrait de son pays du TPI parce que « se ha convertido en una organización política ».
Netanyahu s’est rendu aux États-Unis en février, après l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, bien que son prédécesseur, joe Biden, ait qualifié les ordres d’arrestation d’« indignantes ». Les États-Unis ne sont pas tenus de les appliquer car ils ne font pas partie des 124 pays signataires du Traité de Rome.
Orbán avait également averti qu’il n’exécuterait pas l’ordre d’arrestation du TPI contre le président russe, Vladimir Poutine, si ce dernier se rendait en Hongrie. Le partenaire de l’UE le plus proche du Kremlin avait alors avancé des arguments juridiques, arguant que, malgré la signature du Statut de Rome et sa ratification par le Parlement, celui-ci n’avait pas été promulgué et ne faisait pas partie de l’ordre juridique du pays. dans le cas de Netanyahu,le gouvernement hongrois a invoqué des raisons morales.Le dirigeant hongrois illustre la division au sein de l’UE concernant les mandats d’arrêt. Friedrich Merz,a assuré avoir « prometido » à Netanyahu qu’ils trouveraient « la manera de que visite Alemania y pueda volver a salir sin ser arrestado ». La Pologne l’a invité aux commémorations du 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz. D’autres pays, comme l’Espagne, l’Irlande, la Belgique, l’Autriche et la Slovénie, ont annoncé qu’ils appliqueraient les mandats d’arrêt.
Netanyahu a salué la « claridad moral y firmeza a favor de la justicia y la verdad » d’Orbán, « frente a la vergonzosa debilidad de quienes se han alineado con la indignante decisión contra el derecho del Estado de Israel a defenderse ». le procureur visait également l’arrestation de trois dirigeants du Hamas, mais ils sont morts par des tirs israéliens.
Parmi les crimes de guerre présumés figure « matar de hambre a civiles » à Gaza. cette accusation, rarement mentionnée dans l’histoire du tribunal, est constitutive de génocide, accusation pour laquelle Israël fait l’objet d’une enquête devant la Cour Internationale de Justice de La Haye. Le TPI juge des personnes, tandis que la CIJ juge des États. Récemment, Israël a empêché l’entrée d’aide humanitaire et coupé l’alimentation électrique d’une usine de désalinisation. Ces mesures visent à forcer le Hamas à accepter une prolongation du cessez-le-feu sans garantie de fin de guerre.
L’annonce d’Orbán coïncide avec l’arrestation de l’ancien président des Philippines, Rodrigo Duterte, par ordre du TPI, qui l’accuse de crimes contre l’humanité. de plus, elle intervient après que trump a sanctionné le personnel du TPI impliqué dans des affaires contre les États-unis ou leurs alliés comme Israël. L’ordre exécutif critiquait les mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant, et définissait ces pays comme des « democracias florecientes cuyas Fuerzas armadas se adhieren estrictamente a las leyes de la guerra ».
Un ancien chef de la diplomatie de l’UE a critiqué le respect « a la carta » des exigences de la justice internationale. « No es decir: ‘Si va contra Putin, me gusta, y si va contra Netanyahu, no me gusta’. […] Quien forma parte del tribunal ha firmado un compromiso.Está o no está. No es potestativo.es una cuestión fundamental », avait-il déclaré.
Orbán défie le TPI en invitant Netanyahu en Hongrie : Une crise au sein de l’UE
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Viktor Orbán,Premier ministre hongrois,a invité benjamín Netanyahu,son homologue israélien,à visiter la Hongrie malgré l’ordre d’arrestation émis par le Tribunal Pénal International (TPI).Cette invitation, confirmée par Gergely Gulyás, chef de cabinet d’Orbán, met en lumière la division au sein de l’UE concernant la juridiction du TPI.
Le défi hongrois au droit international
La Hongrie,signataire du Statut de Rome,est légalement obligée d’arrêter Netanyahu. Orbán, qualifiant la décision du TPI de “scandaleusement descarada” et “cínica”, a déclaré qu’il ne l’appliquerait pas, invoquant des raisons morales. Il a également affirmé soutenir le retrait de la Hongrie du TPI,le considérant comme une organisation politisée. Cette position fait écho à sa déclaration antérieure concernant un éventuel voyage de Vladimir Poutine en Hongrie.
Réactions internationales divisées
La visite de Netanyahu en Hongrie, prévue avant Pâques, serait sa première en Europe depuis l’émission des mandats d’arrêt du TPI. Alors que certains pays européens,comme l’Espagne,l’Irlande,la Belgique,l’Autriche et la Slovénie,ont annoncé qu’ils appliqueraient les mandats d’arrêt,d’autres,comme l’allemagne et la Pologne,semblent chercher des solutions pour contourner l’ordre. L’Allemagne,par l’intermédiaire de Friedrich Merz,a promis à Netanyahu de trouver un moyen de le recevoir sans qu’il soit arrêté. La Pologne l’a invité à des commémorations. Les États-Unis, non signataires du Traité de Rome, ne sont pas tenus d’appliquer les mandats d’arrêt, malgré les critiques de Joe Biden.
Netanyahu a salué la position d’Orbán, la qualifiant de “clarté morale et fermeté en faveur de la justice et de la vérité”.il a contrasté cette attitude à la “vergogneuse faiblesse de ceux qui se sont alignés avec la décision indignante contre le droit de l’État d’Israël à se défendre”.
Les accusations du TPI et le contexte géopolitique
Le TPI accuse Netanyahu et Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, de crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, notamment “d’affamer des civils”.Cette accusation grave, constitutive de génocide, fait également l’objet d’une enquête devant la Cour Internationale de Justice (CIJ). L’annonce d’Orbán suit l’arrestation de Rodrigo Duterte par le TPI ainsi que les sanctions imposées par Trump au personnel du TPI impliqué dans des affaires concernant les États-Unis ou leurs alliés.
| Pays | Position concernant l’ordre d’arrestation de Netanyahu |
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| Hongrie | Refus d’submission |
| Allemagne | Recherche d’une solution pour éviter l’arrestation |
| Pologne | Invitation aux commémorations |
| Espagne, Irlande, Belgique, Autriche, Slovénie | Application de l’ordre d’arrestation |
| États-Unis | Non tenus d’appliquer l’ordre d’arrestation |
FAQ
Q : Pourquoi la Hongrie défie-t-elle le TPI ?
R : Orbán invoque des raisons morales et considère le TPI comme une organisation politisée.
Q : Quels sont les crimes reprochés à Netanyahu ?
R : Crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza, notamment l’affamement de civils.
Q : Tous les pays de l’UE ont-ils la même position ?
R : Non, il existe une division importante au sein de l’UE sur la question.
Q : Qu’est-ce que le Statut de Rome ?
R : Le traité de création du TPI.
Q : Quelle est la différence entre le TPI et la CIJ ?
R : Le TPI juge les personnes, la CIJ les États.