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Oriol Junqueras tentera de faire un Pedro Sánchez

Oriol Junqueras tentera de faire un Pedro Sánchez

2024-05-16 08:30:26

BarceloneLe 1er octobre 2016, exactement un an avant le référendum 1-O, la direction du PSOE a invité Pedro Sánchez à prendre la porte de sortie après un meeting marathon. Les élections législatives ne se sont pas déroulées comme les socialistes l’espéraient et on discutait au siège de la rue Ferraz pour savoir si le parti devait s’abstenir lors de l’investiture de Mariano Rajoy. Un dirigeant a pris les rênes du parti jusqu’à l’appel des primaires pour l’élection du nouveau secrétaire général, fixée au 21 mai 2017. La suite de l’histoire est connue. Sánchez a mis son sac à dos, a fait confiance à certains de ses plus proches collaborateurs et est parti faire campagne dans toute l’Espagne jusqu’à ce qu’il réussisse à revenir par la grande porte à la direction du PSOE et, un an plus tard, à la présidence du gouvernement espagnol.

Ce sont les coordonnées que l’actuel président de l’ERC, Oriol Junqueras, a inscrite dans son GPS depuis mercredi. Comme Sánchez, il n’a pas non plus été licencié, mais les critiques lui ont montré la porte dans une réunion peut-être pas si marathon. Il est vrai qu’il a pu poser certaines conditions à son départ : après les élections européennes et avec un congrès de renouvellement du leadership déjà prévu au calendrier. Jusqu’au 30 novembre, Junqueras parcourra le territoire comme il le fait d’ailleurs depuis des mois. Les rencontres avec les militants garantissent qu’ils seront décisifs dans la décision de se présenter ou non aux élections, mais en fait, c’est une décision qui a été précipitée depuis un certain temps.

Vers le précipice électoral

Junqueras était conscient que le parti se dirigeait vers le précipice électoral. Les élections générales et municipales de l’année dernière ont été un avertissement et les sondages précédant les élections catalanes n’ont pas laissé beaucoup de place à un retour. Les relations entre lui et le président de la Generalitat, Pere Aragonès, s’étaient également refroidies, au point que l’environnement d’Aragonès a été celui qui s’est le plus fortement positionné contre la continuité de Junqueras. Également Marta Rovira, qui est sa numéro 2 depuis treize ans, même si elles ont toujours représenté différentes âmes dans le parti.

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La décision de Junqueras de continuer était si grave qu’il a même envoyé mardi une lettre aux militants pour l’annoncer : “Je me vois avec le cœur et la force de continuer à travailler pour notre pays. Et pour le faire, comme toujours, du lieu qui détermine le militantisme de l’ERC, à travers les plus hautes instances souveraines du parti qui correspondent”.

Le parallèle avec Sánchez ne s’arrête pas là. Ce mardi, une fois sa démission annoncée dès le 9 juin – au lendemain des européennes -, Junqueras a expliqué qu’il allait entamer “un processus de réflexion”. Et d’ailleurs, comme pour la démission de Sánchez, il y a maintenant aussi une investiture sur la table, celle de Salvador Illa (ou Carles Puigdemont), à laquelle ERC devra désormais faire face sans Junqueras à la tête. Sánchez s’est épargné l’investissement de Rajoy et peut-être que Junqueras s’est épargné l’investissement d’Illa.



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