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Ouganda : L’enlèvement d’un homme politique de l’opposition au Kenya poursuit « une tendance croissante et inquiétante de répression transnationale »

by Nouvelles

En réaction à l’enlèvement de Kizza Besigye, homme politique de l’opposition ougandaise et ancien candidat à la présidence du Forum pour le changement démocratique (FDC) à Nairobi, au Kenya, le 16 novembre, et à sa comparution devant un tribunal militaire à Kampala le 20 novembre, le directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique orientale et australe, Tigere Chagutah, a déclaré :

« Amnesty International est profondément troublée par l’enlèvement du Dr Besigye ainsi que par l’absence de procédure d’extradition depuis le Kenya. Ce n’est pas la première fois qu’un dissident étranger est enlevé sur le sol kenyan. Cela s’inscrit dans une tendance croissante et inquiétante de répression transnationale, les gouvernements violant les droits humains au-delà de leurs frontières.

L’enlèvement du Dr Besigye s’inscrit dans une tendance croissante et inquiétante de répression transnationale, les gouvernements violant les droits humains au-delà de leurs frontières.

Tigre Chagutah

« Le gouvernement ougandais a l’habitude de réprimer systématiquement les partis politiques d’opposition par le biais d’enlèvements, d’arrestations arbitraires et de détentions illégales sur la base d’accusations forgées de toutes pièces.

Amnesty International est convaincue que l’enlèvement du Dr Besigiye vise à envoyer un message effrayant à ceux dont les opinions sont en désaccord avec le gouvernement ougandais. Ces pratiques doivent cesser.

Tigre Chagutah

« Amnesty International est convaincue que l’enlèvement du Dr Besigye vise à envoyer un message effrayant à ceux dont les opinions sont en désaccord avec le gouvernement ougandais. Ces pratiques doivent cesser.

Arrière-plan

Selon les avocats du Dr Kizza Besigye, il a été vu pour la dernière fois le 16 novembre dans un complexe d’appartements à Nairobi, au Kenya, vers 16 h 30. Il était par la suite injoignable jusqu’à ce que les membres de sa famille confirment qu’il était détenu dans une prison militaire à Kampala, sans accès à sa famille ou ses avocats.

Les avocats du Dr Besigye affirment que l’enlèvement est le résultat d’une collusion entre les autorités kenyanes et ougandaises, mais le gouvernement kenyan a nié toute implication.

Le 23 juillet, 36 membres du Forum pour le changement démocratique (FDC) ont été arrêtés à Kisumu, au Kenya, et expulsés de force vers l’Ouganda, où ils ont été accusés de terrorisme, bien qu’ils soient entrés légalement au Kenya avec les autorisations d’immigration nécessaires. Le 18 octobre 2024, sept demandeurs d’asile turcs ont été enlevés à Nairobi et, le 20 octobre, quatre d’entre eux ont été revenu de force en Turquie.

Le Dr Besigye a été traduit en justice aux côtés de Haji Obeid Lutale, membre du FDC, devant la cour martiale générale de Makindye, bien qu’il soit un civil et accusé d’infractions liées à la sécurité et de possession illégale d’armes à feu et de munitions. Selon un arrêt de 2006 de la Cour constitutionnelle ougandaise, les tribunaux militaires n’ont pas compétence pour juger les affaires de terrorisme et de possession illégale d’armes à feu.

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