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Ouvriers, quelle moquerie : les 200 millions du Pnrr pour remplacer les “ghettos” ont été gelés

by Nouvelles
Ouvriers, quelle moquerie : les 200 millions du Pnrr pour remplacer les “ghettos” ont été gelés

2024-06-23 09:36:00

Les 200 millions du Pnrr pour remplacer les « ghettos de migrants » n’ont jamais été dépensés. La crainte des syndicats que les fonds puissent servir à autre chose

Encore une insulte sur les épaules des travailleurs : on leur a attribué 200 millions d’euros du Pnrr pour surmonter le colonies illégales où vivent des milliers de travailleurs agricoles, pour la plupart étrangers et souvent exploités, mais ces fonds sont bloqué depuis des mois. Il le révèle L’empreinte dans une longue histoire de fond qui souligne comment les zones ont été identifiées depuis deux ans, mais rien n’a encore été fait. D’après le rapport sur “Les conditions de logement des migrants travaillant dans le secteur agroalimentaire” publié en juin 2022 par le ministère du Travail et l’Association nationale des municipalités italiennes, il y aurait 150 colonies non autorisées accueillant environ 10 000 immigrants parmi les fermes et les bâtiments occupés, les cabanes, les tentes et les caravanes. De véritables ghettos, invivables, indécents et dangereux, qui devraient être remplacés par des zones dotées de modules habitables et des services nécessaires.

Pour rattraper son retard, souligne encore La Stampa, le Gouvernement Meloni en mars dernier, il a décidé de nommer un commissaire pour cela. La nomination n’est toutefois intervenue qu’au début du mois de juin, c’est-à-dire 60 jours plus tard que prévu du décret qui a établi ce nouveau chiffre, rapportent les dirigeants des groupes de travail et d’agriculture de la Chambre, Valentina Barzotti et Alessandro Caramiello. Au retard du plan s’ajoutait le retard de ceux qui devaient le mettre en œuvre. La tâche a été confiée à préfet de Latina Maurizio Falco, qui aura des responsabilités sur tout le territoire national, éliminant les pouvoirs des trois commissaires qui s’occupaient des zones dégradées de Caserta, Foggia et Reggio Calabria. Selon le décret 19/2024, la désignation aurait dû être faite par le ministère du Travail, mais comme il s’agissait d’un préfet, le choix a été fait par le ministère de l’Intérieur. Selon Flai-Cgil, il s’agit d’une claire « violation de la prérogative de nomination, assumée par le ministre de l’Intérieur ». La crainte du syndicat, qui fait pression depuis des semaines pour débloquer la situation, est qu’il s’agisse d’un stratagème visant à modifier l’usage prévu des 200 millions du Pnrr.

La cartographie réalisée par le ministre du Travail de l’époque Andréa Orlando elle devait servir de base pour identifier les situations les plus critiques dans lesquelles intervenir et concentrer les ressources, souligne-t-il encore L’empreinte. “Le gouvernement a jusqu’à présent fermé les yeux sur le phénomène du gangmastering et du travail dissimulé”, a écrit vendredi l’ancien ministre du PD sur Facebook. “Et pourtant, ceux qui promettent aujourd’hui de nouvelles interventions disposaient déjà de certains outils et de ressources pour intervenir. Mais ils ont préféré reporter ou retarder les engagements pris par le gouvernement précédent dans le sens d’un contraste évident avec le gangmastering et d’une plus grande dignité pour des dizaines de personnes. des milliers de travailleurs”. Orlando a cité le plan de lutte contre les colonies illégales, qu’il définit comme “des lieux historiques de recrutement et d’exploitation par des gangmasters, que nous avions inclus parmi les points qualificatifs du PNRR”. Selon Orlando, « après l’installation du gouvernement Meloni juste l’inertie et enfin une mesure du commissaire visant à évincer le ministre Calderone, évidemment considérée comme un ralentissement, mais en tout cas nous n’avons pas vu la continuité nécessaire avec les actions que nous avions mises en œuvre. Ce projet risque très fortement de ne pas se réaliser si le gouvernement ne commence pas à y travailler sérieusement. »

Deuxième l’enquête de l’ANCIsur 608 communes où le présence de travailleurs étrangers employés dans le secteur agroalimentaire, il existe 38 municipalités où des établissements informels ou spontanés et des structures non autorisées sont enregistrés. Parmi eux, 36 nécessitent des interventions « prioritaires » et « super-prioritaires ». Dans la plupart des cas, elles sont situées au sud (21) et sur les îles (8), 4 au Centre, 3 au Nord-Ouest et 2 au Nord-Est. Au total, 11 régions sont concernées : les Pouilles avec 12 unités. (dont 8 dans la province de Foggia) est celui où le phénomène est le plus important, suivi de la Sicile (8), de la Calabre (5) et de la Campanie (3). La liste comprend également Alba et Saluzzo dans le Piémont, Albenga en Ligurie, Rovigo en Vénétie, Porto Recanati dans les Marches et Pescara dans les Abruzzes, évidemment Latina dans le Latium et Castel Volturno en Campanie, Rosarno en Calabre et Castelvetrano en Sicile. La plupart de ces colonies sont présentes dans la région depuis plusieurs années : 11 existent depuis plus de 20 ans et 7 depuis plus de 10 ans. Comment le gouvernement réagit-il aux protestations croissantes ? La question a été soulevée entre autres par Davide Fiatti du secrétariat national de Flai-Cgil lors d’une réunion avec les ministres du Travail et de l’Agriculture, Calderone et Lollobrigida, convoquée après la tragédie de Latina. Fiatti a pointé du doigt “cette honte authentique que sont les ‘colonies informelles’, de véritables ghettos où des milliers et des milliers de migrants survivent dans des conditions misérables, indignes d’un pays civilisé”. Résultat : aucune réponse.



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