Pablo Iglesias prend position pour revenir en politique

2024-10-27 09:23:00

La chute d’Íñigo Errejón a des conséquences politiques qui rendent plus compréhensibles l’ensemble des événements qui se sont précipités ces derniers jours. Cette bombe sur les « problèmes de toxicomanie et de dépendance sexuelle » de l’ancienne porte-parole parlementaire Yolanda Díaz semble ancienne et connue depuis longtemps dans les cercles de Podemos et de Sumar. Et par coïncidence, il a explosé après qu’Errejón venait de conclure avec le porte-parole du PP au Congrès, Miguel Tellado, un accord, contre les critères du PSOE, pour que la Chambre basse doive autoriser l’envoi d’armes à l’étranger, en échange du soutien du PP. une proposition de Sumar visant à modifier les clauses abusives des hypothèques.

En parallèle, et alors que s’organisait le « moi aussi » national contre le porte-parole parlementaire de Sumar, sur la gauche alternative à la plateforme de Yolanda Díaz, des mouvements pour repositionner Pablo Iglesias avaient déjà commencé. Le fondateur de Podemos n’a pas perdu l’envie de revenir à la politique et tente de réactiver un espace qu’il dominait et qui est désormais en déclin depuis un certain temps, tant dans ses figures représentatives que dans les politiques qu’il défend.

Ils considèrent Yolanda Díaz comme amortie, même s’il reste encore beaucoup de temps pour les élections générales, à l’exception d’une surprise dans la décision qui revient à Pedro Sánchez. Et cette mort politique du vivant du vice-président et ministre du Travail est un élément qui influence de nombreux mouvements qui se produisent à gauche et qui suivront ceux que l’on voit déjà. Pablo Iglesias veut jouer à nouveau au sein du conseil politique, pour lequel il doit déstabiliser le PSOE et, également, Sumar. La guerre est caïnite et les jeux sales existent, dans une tradition qui vient de l’époque où les violets partageaient le pouvoir avec les socialistes et où Iglesias contrôlait officiellement les rênes de Podemos. Maintenant, il continue à le faire, mais par derrière. Ce repositionnement de Podemos, avec Iglesias comme guide, comprend également l’engagement d’Izquierda Unida à s’entendre avec eux et à rechercher une sorte de convergence qui leur permettra de se laver le visage et de se présenter comme la véritable gauche face à un Sumar qui, selon eux, ne se présentera pas avant les élections. Les acronymes qui composent Sumar font leur propre travail depuis un certain temps déjà.

La chute d’Iñigo Errejón est aussi la fin de Sumar, et Pablo Iglesias n’a à aucun moment négligé l’ampleur et les répercussions de ce qui, vendredi dernier, a complètement bouleversé l’agenda politique après des plaintes pour harcèlement sexuel contre l’ancien cofondateur de Podemos. D’ailleurs, les “problèmes” d’Errejón étaient plus que connus dans la formation pourpre et à Sumar, même si hier encore ses dirigeants ont nié ce fait, et aussi dans l’environnement politique et médiatique de ce parti, même si certains sont maintenant surpris. Connu au point qu’il y a un leader de cet espace, qui a exercé des responsabilités au service d’Errejón, qui aurait été chargé d’appeler certaines des femmes victimes de l’ancien porte-parole parlementaire pour qu’elles s’excusent en leur nom le lendemain d’une “mauvaise” nuit. Il faut clarifier les plaintes (l’une d’elles a déjà été poursuivie) et leur portée, s’il y a des comportements sexistes et aussi des attitudes criminelles, comme on peut le déduire de la plainte déposée par l’actrice Elia Mouliáa, mais le préjudice est irréversible et transcende le nom. d’Errejón pour ternir également tout Sumar.

En fin de compte, Íñigo Errejón est la métaphore du divorce entre ce qui est prêché et ce qui est fait, et sur un sujet très sensible d’ailleurs, pour Sumar et pour la gauche en général pour avoir repris le droit d’auteur de la lutte pour l’égalité à imposer des modèles et des discours à tous les citoyens à partir d’une position toujours supérieure et instructive.

Cela a également des effets sur le PSOE, qui avait déjà constaté la décomposition de son partenaire de coalition sans que la fuite des voix de Sumar vers le PSOE ne suffise à compenser la chute du premier. L’équipe électorale de Moncloa estime que l’effondrement de Sumar est irréversible, sans qu’il y ait aucun mouvement, comme celui qu’ils ont réalisé lors des dernières élections avec Yolanda Díaz, qui pourrait inverser cette tendance.

L’effondrement de Sumar pourrait être un facteur décisif dans la capacité du parti à obtenir les sièges nécessaires pour continuer à gouverner en coalition après des élections générales. Les choses se compliquent encore plus si Iglesias se présente pour rivaliser avec un discours radical et dans lequel son principal ennemi est Pedro Sánchez. Et le fondateur de Podemos ressent encore l’inachevé de « mettre fin » à Sánchez. Alors qu’il est avec Yolanda Díaz, l’ancien leader de la formation violette estime que le travail est déjà fait.



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