Les substances chimiques présentes dans les aliments ou produits d’hygiène pour enfants, comme les lingettes ou crèmes, peuvent accroître leur sensibilité aux allergènes. C’est l’alerte lancée par des experts en allergologie. Les enfants sont particulièrement vulnérables face à ces toxiques, car ils y seront exposés plus longtemps.
L’utilisation fréquente de lingettes (contenant des produits chimiques) pour l’hygiène infantile, ou de crèmes et autres produits pouvant contenir des conservateurs, peut altérer la barrière épithéliale des plus jeunes.
Cela fait que, ensuite, s’ils entrent en contact avec des allergènes ou avec n’importe quelle substance, ils peuvent se sensibiliser, car il est de plus en plus clair que, par la peau, nous pouvons devenir allergiques aux aliments ou aux pollens.
## Altération des défenses de l’organisme
Ces barrières épithéliales, constituées d’une couche de cellules recouvrant la peau et les organes internes, protègent l’organisme des toxines, micro-organismes et autres agents extérieurs. Les produits chimiques perturbent ce système de défense, permettant aux substances nocives d’entrer en contact avec le système immunitaire.
Notre mode de vie, où nous utilisons une quantité importante de produits chimiques sur notre peau, mangeons et inhalons des produits chimiques, fait que ces barrières épithéliales se rompent et présentent des brèches.
Cette situation favorise le contact direct de substances comme les pollens, aliments ou médicaments avec le système immunitaire, pouvant déclencher une réaction allergique.## Un microbiote moins diversifié
La diversité du microbiote, l’ensemble des micro-organismes (champignons, bactéries, virus) vivant sur la peau ou dans le tractus gastro-intestinal, a considérablement diminué.Ce groupe de micro-organismes est dynamique et évolue en fonction de facteurs environnementaux tels que l’exercice, les polluants, l’alimentation ou les médicaments. Son appauvrissement peut aussi être lié à un manque d’exposition aux « bonnes bactéries ».
L’absence de contact avec les animaux de ferme expose à un environnement plus aseptisé, modifiant le microbiote et augmentant le risque d’allergies.
De plus, les pollens exposés à des polluants, notamment près des autoroutes, peuvent être modifiés par les particules toxiques du diesel ou de l’essence, devenant plus agressifs et induisant davantage de réactions allergiques.
## Allergies plus graves
Des études se penchent sur l’impact du changement climatique sur la santé et la biodiversité. Il a été constaté que ce phénomène aggrave les maladies et modifie les pollens, les rendant plus allergènes.
Les périodes de pollinisation, autrefois de cinq mois, s’allongent et de nouveaux pollens apparaissent, augmentant le nombre de personnes allergiques, avec des symptômes plus intenses et prolongés.Il est crucial que les autorités réduisent la pollution et encouragent la recherche.