parodie d’un cinépanettone (partition 8) – Corriere.it

parodie d’un cinépanettone (partition 8) – Corriere.it

2024-03-04 22:09:57

De Paolo Mereghetti

Dans «Un autre mi-août», nous retrouvons les Mazzalupis et les Molino en vacances à Ventotene, vingt-huit ans plus tard. Dont les personnages nous obligent à faire face aux erreurs et aux échecs des dernières décennies

Vacances d’août : l’apocalypse ? Cela aurait pu aussi être le titre du film où l’on retrouve, vingt-huit ans plus tard, les Mazzalupi et Molino toujours en vacances à Ventotene, toujours le même même s’il est âgé, mais de plus en plus reflet d’une Italie réduite à parodie sérieuse d’un cinépanettone hors du temps. Aujourd’hui dans «Encore des vacances de mi-août»les idéologies qui divisaient la gauche et la droite ont disparu, entre ceux qui regardaient la télévision de Berlusconi et ceux qui les ignoraient, il y a aujourd’hui d’autres éléments à gérer – réseaux sociaux, influenceurs, startups – et quiconque veut rester attaché à de vieux idéaux risque de donner l’impression d’une pauvre personne trompée, voire pire.

Pour cette raison le nouveau film de Paolo Virzì (scénarisé avec son frère Carlo et Francesco Bruni) ressemble à une apocalypse annoncée, car elle nous oblige, même à travers les grilles de comédiepour faire face échecs et erreurs de nos dernières décennies. Et il le fait sans rabais, avec la colère de quelqu’un qui a du mal à croire qu’il s’est retrouvé là, battu alors qu’il pensait qu’il était un gagnant. Le temps a passé, les années ont fait des ravages et quelqu’un est parti, mais tous les autres sont présents et on les voit débarquer en groupe sur l’île du Latium : Sandro et Cecilia Molino (Silvio Orlando et Laura Morante), avec leur neveu Tito (Lorenzo Nohman) et leurs deux enfants Martina (Agnese Claisse) et Altiero (Andrea Carpenzano), chacun avec ses compagnons.

De l’autre côté voici Sabrina Mazzalupi (Anna Ferraioli Ravel) devenue un influenceur avec des millions de followersqui a choisi de se marier avec son “pygmalion médiatique” Cesare (Vinicio Marchioni) en plein Ventotene et avec tout le can-can que maintenant le monde des médias sociaux a besoin. Avec sa mère Luciana (Paola Tiziana Cruciani) et sa tante Marisa (Sabrina Ferilli), la seule qui ne voit pas d’un bon oeil le mariage et qui espère trouver de l’aide pour l’arrêter chez son nouveau partenaire, Pierluigi Nardi Masciulli (Christian De Sica ). Puis vient le deux compagnons querelleurs Betta et Graziella (Raffaella Lebboroni et Claudia Della Seta), le toujours fou Roberto (Gigio Alberti) tandis que Mauro (Silvio Vannucci), qui fait les honneurs, organise des ciné-clubs d’été sur la place, rigoureusement avec débat.

De temps en temps, quelques extraits de l’ancien «
Vacances d’août»
ça aide à situer les personnages, à retenir les personnages originaux pour ceux qui l’ont vu (les plus jeunes Je le recommande fortement). Mais même sans une critique rapide, le film fonctionne parfaitement car le portrait de dégénérescence anthropologique que Virzì a pu décrire en 1996 devient ici le tableau, tout aussi multiple et précis, de la manière dont il ne faut plus parler de dégénérescence mais de transformation, de mutation génétique. A commencer par celle des jeunes qui prennent leur vie en main, certains avec la leur superficialité cynique qui avec le leur manque de scrupules froid.

Seul le petit Tito veut encore écouter : il croit toujours aux histoires qui lui dit le grand-père Sandroà la lettre à écrire à Ursula von der Leyen pour sauver le «Le poulailler de Pertini» où les confinés à Ventotene ont écrit le manifeste de ce que cela allait devenir Europe unie. Mais en fin de compte, tout cela ressemble à des divagations d’un vieil homme qui ne s’en rendait pas compte. le monde a changé. Virzì donne le sien à chaque personnage cinq minutes de gloirese moquant de l’ancienne et de la nouvelle manie (la cinéphilie hors du temps de Mauro, lo yoga sur les rochers Celui de Luciana, le besoin de Cecilia de se sentir désirée, la reconnaissance sociale de Pierluigi. Il y a même la tentation de la politique pour Sabrina) laissant Ferilli tenter de saper tout ça mise en scèneavec ses doutes sur le mariage de sa nièce et ses certitudes sur l’opportunisme de César.

Mais c’est Daniela (Emanuela Fanelli), l’ex-femme de Cesare, à qui il confie le vrai “message” du filmcet accès de colère et de désespoir qu’il lâche à la fin de ciné-club tragi-comique sur la place, presque un manifeste négatif de ceux qui ne croient plus à rien et ne le ressentent plus vaincu et désespéré. Comme l’Italie.

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4 mars 2024 (modifié le 4 mars 2024 | 20h09)



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