pas un Hollandais, mais un Belge

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ESA

Nouvelles de l’ONShier, 17:39Modifié hier, 18h59

L’Agence spatiale européenne ESA a désigné cinq nouveaux astronautes. Plus de 22 000 personnes s’étaient inscrites, dont environ un millier de Néerlandais, mais le choix pour la nouvelle cuvée d’astronautes de carrière s’est porté sur des candidats venus de France, de Belgique, de Suisse, d’Espagne et du Royaume-Uni.

Les nouveaux astronautes ont été présentés cet après-midi à Paris. Pour la première fois, un candidat handicapé a également été sélectionné : le sprinteur paralympique britannique John McFall. Il a perdu sa jambe droite dans un accident de moto à l’âge de 19 ans. En tant qu’athlète, il a concouru pour le Royaume-Uni aux Jeux paralympiques. Il n’est pas encore certain qu’il ira dans l’espace en tant que « parastronaute ». Le projet vise à déterminer si les voyages dans l’espace sont possibles pour les astronautes handicapés et ce qu’il faut faire pour cela.

Les nouveaux astronautes ont été sélectionnés après un an de tests, d’entretiens et de simulations. Ils seront préparés pour un vol vers la Station spatiale internationale à partir de l’année prochaine. À l’avenir, ils pourront également participer à des missions sur la Lune, mais dans un premier temps, seuls les astronautes expérimentés de l’ESA seront éligibles.

“Rêve d’enfants”

Les nouveaux astronautes sont Sophie Adenot de France, Pablo Álvarez Fernández d’Espagne, Rosemary Coogan du Royaume-Uni, Marco Sieber de Suisse et Raphaël Liégeois de Belgique. Liégeois, docteur ingénieur, est originaire de Namur. Bien qu’il soit originaire de Wallonie, il parle également le néerlandais et trois autres langues. Il sera le troisième astronaute belge après Dirk Frimout et Frank De Winne.

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Le nouvel astronaute belge Raphaël Liégeois

Dans Actualités & Co sur Radio 1, Liégeois a déclaré n’avoir lui-même entendu dire qu’à 11 heures ce matin que le nouveau lot d’astronautes venait de l’ESA. “Je suis très fier de représenter la Belgique à l’ESA et dans l’espace. C’était un rêve d’enfant et maintenant que c’est réel, il y a beaucoup d’émotion, je suis vraiment heureux.”

Comme les autres nouveaux astronautes, les Liégeois subiront d’abord une année de formation avant d’être sélectionnés pour une mission spatiale. Il ira initialement à la Station spatiale internationale, mais un vol vers la lune pourrait également être possible à l’avenir. “C’est un rêve”, dit le Belge, “mais une mission vers l’ISS, c’est ça aussi pour moi.”

Réservepoule

En plus des cinq astronautes de carrière, un autre bassin d’astronautes de réserve a été sélectionné. Il n’y a pas non plus de Hollandais parmi eux.

La sélection a duré plus d’un an et demi. Le choix des astronautes est basé sur leurs qualités, mais l’ESA s’est également penchée sur le ratio hommes-femmes. Enfin, la contribution que les États membres de l’ESA versent au programme d’exploration de l’agence spatiale joue également un rôle. La Belgique a payé beaucoup plus que les Pays-Bas ces dernières années.

Erik Laan, un expert spatial indépendant qui a participé au programme Mars de l’ESA entre 2003 et 2008, n’est pas non plus surpris que les Pays-Bas ne soient pas inclus dans les prix. “Les Pays-Bas ne se sont pas enregistrés correctement Programme d’exploration humaine et robotique, le programme d’exploration spatiale humanisée et robotisée. D’autres pays le font, et ils sont souvent récompensés par un nouvel astronaute de ce pays.”

Les Pays-Bas ont versé près de 300 millions d’euros à l’ESA au cours des trois dernières années, mais c’est considérablement moins par habitant que la plupart des 21 autres États membres. La majeure partie de cet argent va à d’autres programmes de l’ESA. “Les Pays-Bas voient plus d’utilisation dans l’observation de la Terre, les télécommunications et la navigation, et moins dans les astronautes dans l’espace”, explique Laan. “Personnellement, je pense que c’est dommage, parce que les astronautes inspirent aussi, bien sûr : l’effet André Kuipers. Il suffit de le mettre sur une scène quelque part et la salle est pleine, alors ça marche.”

L’ESA a également annoncé à Paris que le budget de l’agence spatiale pour les trois prochaines années augmentera significativement, à 16,9 milliards d’euros, soit environ 2,4 milliards de plus que sur la période 2019-2022. Cela a à voir avec l’inflation, mais aussi avec des investissements plus importants dans les voyages spatiaux habités, les missions interplanétaires et les satellites pour la recherche sur le climat, entre autres.

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