Une enquête récente de la Reserve Bank a révélé que seulement 43 % d’entre nous utilisent encore régulièrement de l’argent liquide.
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La mise à jour ratée du logiciel Crowdstrike, à l’origine de la récente panne informatique mondiale, a ravivé les appels à la société pour qu’elle cesse de privilégier les cartes en plastique au détriment de l’argent papier et des pièces de monnaie.
Une enquête récente de la Reserve Bank a révélé que seulement 43 % d’entre nous utilisent encore régulièrement de l’argent liquide. Environ 3,5 % ont déclaré ne jamais transporter d’argent liquide et à peu près le même nombre ont déclaré l’utiliser souvent.
Quatre-vingt pour cent d’entre eux utilisent des cartes de débit et auraient rencontré des problèmes plus tôt ce mois-ci, lorsque la majeure partie du réseau informatique mondial a été mise en déroute.
Les détaillants ont signalé que des clients en colère et agressifs s’en prenaient à un personnel de vente irréprochable.
Frances Cook, journaliste financière et auteur de livres Votre argent, votre avenir et Histoires d’un désastre financier Selon lui, les mesures visant à éliminer progressivement les paiements en espèces comportent de gros risques, non seulement pour l’économie, mais aussi pour nos comptes bancaires individuels et notre vie personnelle.
« Je fais partie de ces personnes qui n’utilisent pas souvent d’argent liquide, même si j’y crois vraiment, parce que je suis simplement paresseux et désorganisé. Je me retrouve souvent en déplacement avec seulement mes clés de voiture et mon téléphone, et je finis donc par utiliser Apple Pay pour tout », a déclaré Cook à RNZ Dimanche matin.
« Ce n’est pas seulement que j’utilise uniquement ma carte – c’est que j’utilise uniquement mon téléphone parce que je ne veux jamais avoir trop de choses sur moi.
« Je ne porte pas de portefeuille, je ne porte pas de sac à main. Je porte un enfant en bas âge ces jours-ci. Je n’ai plus de mains. »
Et cela signifie parfois payer par inadvertance des frais que les détaillants ajoutent sur les produits au nom de la commodité, comme PayWave.
« Cela peut vous coûter beaucoup plus cher si vous faites cela, car mon café préféré applique une surtaxe de 2,5 % si vous utilisez votre carte sans contact. Si vous prenez simplement le temps de transporter votre carte une fois et de l’insérer, c’est moins cher. »
Dans certains pays, comme le Royaume-Uni et l’Union européenne, les frais supplémentaires sont interdits. Cook a déclaré que la Nouvelle-Zélande était « un peu laxiste » à cet égard.
« Nous prenons beaucoup de temps pour mettre en place des réglementations qui sont tout à fait de bon sens et qui existent souvent depuis des années dans d’autres juridictions. Le fait que nous n’ayons pas eu affaire à ce genre de frais et de paiements [is] Cela ne me surprend pas du tout, car nous semblons être à la traîne en ce qui concerne bon nombre de nos réglementations bancaires, et tout cela se traduit par des frais supplémentaires.
L’impact financier de la panne de Crowdstrike a été estimé à 15 milliards de dollars US (25 milliards de dollars néo-zélandais) – et cet épisode était une erreur facilement rectifiée qui a été corrigée en quelques heures.
En cas de panne plus importante, une réserve de liquidités serait nécessaire, a déclaré Cook.
« Ce genre de choses nous rappelle que nous ne pouvons pas entièrement dire : « Youpi ! Nous allons vers une société sans argent liquide. Qui a encore besoin d’argent liquide ? C’est complètement dépassé. »
« En fait, nous avons besoin d’une sauvegarde, nous avons besoin d’un système de sécurité intégré – car que se passe-t-il si la prochaine fois, c’est un peu plus intelligent et que c’est une attaque, et qu’elle est délibérée et qu’elle dure plus longtemps ?
« Vous savez, nous nous sommes arrêtés net pendant quelques heures et regardez la dévastation que cela a causée. »
Françoise Cook.
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Même d’un point de vue personnel, il y avait de bonnes raisons de continuer à utiliser de l’argent liquide, a-t-elle déclaré.
« L’argent liquide nous permet de préserver notre vie privée. Nous n’avons pas besoin de divulguer tous les détails de notre vie aux banques et aux sociétés de cartes de crédit, ce qui ne veut pas dire que nous sommes tous malhonnêtes. Nous voulons simplement préserver notre vie privée. »
« Il y a toutes sortes de choses que nous gardons privées sans autre raison que cela nous arrange, n’est-ce pas ? Vous savez, je publie une grande partie de mon travail en ligne sur les réseaux sociaux. Est-ce que j’y publie la majeure partie de ma vie privée ? Absolument pas, parce que c’est privé, c’est spécial pour moi. Ce n’est pas destiné à la consommation publique…
« Je suis quelqu’un qui agite simplement son téléphone à tout bout de champ pour payer – et pourtant je me considère comme une personne très réservée. Je n’aime pas l’idée d’être suivi. Donc vraiment, c’est la pure paresse qui l’emporte sur mon cerveau logique, qui dit : “Oh, ils ne devraient probablement pas être autorisés à me suivre autant.”
« Il y a des implications quant à la quantité de données que vous transmettez et à ce qui peut être fait avec elles. Des entreprises comme Netflix, par exemple, peuvent être considérées comme des entreprises de médias – en réalité, ce sont des entreprises de données. Elles prédisent ce que vous voulez regarder, ce qui vous retiendra à votre place et ce qui vous empêchera de vous désabonner. C’est leur métier. Les médias ne sont que ce qui vous permet de rester à votre place.
« Ainsi, lorsque vous faites tout avec une carte de crédit ou votre téléphone et que vous transmettez vos données au hasard, vous transmettez probablement l’actif le plus précieux que vous possédez. »
Et pour certains, l’argent liquide était tout simplement leur mode de vie.
« Je suis basé à Te Awamutu ces jours-ci, n’est-ce pas ? Et je suis un grand fan, un grand défenseur de la Nouvelle-Zélande rurale, je pense que c’est génial, et je vois certaines fermetures de succursales bancaires à travers le pays, et cela me rend triste parce que les gens ont besoin de ces succursales pour faire des choses comme littéralement retirer de l’argent liquide.
« Il existe de bonnes solutions, comme le regroupement de certaines banques et la création de pôles où se trouvent quelques employés et qui servent de centre pour toutes les différentes banques. Je pense que c’est une idée brillante et j’aimerais en voir davantage. »
Bien que les entreprises aient de bonnes raisons de ne pas accepter l’argent liquide – comme la criminalité – Cook a déclaré qu’elle aimerait que l’acceptation de l’argent liquide soit rendue obligatoire.
« D’après ce que je comprends des règles, vous n’êtes pas obligé d’accepter de l’argent liquide, sauf s’il s’agit du paiement d’une dette, et dans ce cas, vous devez accepter toute forme de paiement qui vous est proposée – ce qui est intéressant pour moi, car avant d’examiner la question, j’aurais supposé qu’il s’agissait d’une monnaie légale, bien sûr, vous devez l’accepter.
« Je ne veux pas imposer de restrictions déraisonnables aux entreprises, car je pense que les temps sont durs pour elles. Dans l’état actuel des choses, elles n’ont pas besoin de perdre du temps à la fin de la journée pour encaisser leurs achats, ou elles sont moins susceptibles de se faire voler s’il y a moins d’argent liquide dans la caisse. Je comprends donc qu’il y ait des arguments pour permettre aux entreprises de ne plus avoir recours aux espèces…
« Mais je pense toujours que j’aimerais voir cela, que vous devez accepter du cash – que si quelqu’un a une monnaie légale, vous devez l’accepter. Que nous parlions de cash ou de n’importe quelle autre chose dans les affaires, miser tout sur une seule chose est toujours connu pour être très dangereux. C’est la première règle de l’investissement. »
2024-07-28 06:02:56
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