Peau épaisse et haleine longue

Auf seiner Abschiedstour 2024 war er ein Vielfahrer. Von Australien im Januar bis ins Münsterland im Oktober hat Simon Geschke sich 84 Renntage mit knapp 13.500 Kilometern im Renntempo gegeben. Als ob er das Rad-Nomadendasein noch mal voll auskosten wollte, obgleich er nach seinem letzten Wettkampf am Donnerstag, dem Münsterland Giro, sagte: „Es wird schon ein paar Sachen geben, die ich vermisse. Jeden Tag aufs Rad zu steigen wird aber nicht dazugehören.“ Die vergangenen 16 Jahre saß er als Profi quasi täglich im Sattel, hielt sich beständig in der ersten Liga seines Sports, strampelte sich bei 20 dreiwöchigen Landesrundfahrten ab, fuhr nicht selten bis zur völligen Erschöpfung und erlebte doch nur wenige echte Sternstunden auf dem Rad in eigener Sache.

Er habe das Beste aus sich herausholen dürfen in all den Jahren, sagte Geschke im Sommer während der Tour de France gegenüber der F.A.Z. Nur ein paar mehr Radrennen hätte er gerne gewonnen, ein Siegfahrer war der Kletterer, der den Vollbart in der sonst aerodynamisch aufs kleinste Detail fixierten Branche, hoffähig gemacht hat, nicht. Doch jener eine besondere Tag im Juli 2015 hat Geschkes Karriere definiert und entscheidend dazu beigetragen, dass er neun Jahre später mit sich und seiner Laufbahn im Reinen aufhört.

Le tour de force de sa vie le voit remporter l’étape de montagne du Tour à Pra Loup en soliste. Preuve qu’il peut non seulement se rapprocher de grandes victoires, comme c’est si souvent le cas, mais aussi prendre des mesures décisives. « Simoni », comme on l’appelle dans le milieu, a également agi de manière décisive et souvent bien au-dessus de ses forces sur le Tour de France 2022. Pendant neuf jours, il a pédalé et frissonné dans le maillot rouge à pois du meilleur coureur de montagne – uniquement sur Lors de son passage, le vainqueur du classement général Jonas Vingegaard lui a offert le morceau de tissu qui comptait beaucoup pour Geschke et qu’aucun pilote allemand n’a jamais emporté à Paris.

Geschke, né à Berlin et résidant à Breisgau, a commencé sa carrière professionnelle alors que sa profession, le cyclisme, était par réflexe associée aux délits de dopage dans ce pays. Il a fait preuve d’une peau épaisse et d’une grande endurance et – hormis quelques semaines en tant que stagiaire en cyclisme dans l’ancienne équipe de Milram – a trouvé sa voie de manière constante avec des équipes étrangères. “Je suis fier de mes résultats et de ce que j’ai accompli en tant que coéquipier”, a déclaré l’homme de 38 ans, qui a rempli sans se plaindre ses fonctions d’assistant et de supporter lors des courses.

Lui, qui planait souvent dans l’ombre des stars et des vainqueurs, a visiblement apprécié la grande gare en son honneur lors du Giro du Münsterland. Avant la course, il a pédalé à travers la file de professionnels qui lui faisaient signe, et après la course, il a été porté dans ses mains. D’un groupe d’anciens compagnons allemands du peloton comme Marcel Kittel, qui a abandonné très tôt la corvée de la selle, et John Degenkolb, qui roulera encore au moins un an.

Geschke quitte son sport en pleine compétition, comme il l’a démontré cette année au Giro d’Italia et sur le Tour et récemment dans le cadre d’une échappée aux Championnats du monde. La course de sprinter de Münster, remportée par la star belge Jasper Philippsen, n’était qu’une finale devant le public local.

Lors du Tour d’Italie en mai, en tant que passeur, il a obtenu une solide 14e place au classement général. “Cela aurait dû m’arriver dix ans plus tôt, j’aurais alors signé de meilleurs contrats”, a déclaré Geschke en souriant. Le calme et la sérénité d’un « ancien homme d’État » du peloton l’entourent depuis longtemps. Après une pause – il sera père pour la première fois en novembre – il souhaite chercher un rôle approprié pour sa pension cycliste. En cyclisme. Il la trouvera sûrement.