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PEC de contradiction | Institut socioenvironnemental

2024-07-19 21:00:18

(ED) Le président du Sénat CCJ, Davi Alcolumbre, et le leader du gouvernement à la Chambre, Jaques Wagner | Edilson Rodrigues / Agence Senado

Article original publié sur le site Mídia Ninja, le 19/07/2024

La semaine dernière, la Commission sénatoriale de la Constitution et de la Justice (CCJ) a approuvé le PEC 48/2023, qui vise à modifier l’article 231 de la Constitution pour limiter le droit de délimiter les terres aux peuples autochtones qui s’y trouvaient à la date de sa promulgation, en octobre. 5 décembre 1988. Avec ce que l’on appelle le « calendrier », tous les groupes qui ont été expulsés ou transférés de force avant ou pendant la dictature seraient privés du droit à la terre.

Le président du CCJ, le sénateur Davi Alcolumbre (União-AP), candidat à la présidence du Sénat, a guidé le PEC pour se rapprocher de l’extrême droite, mais a accepté une suggestion du leader du gouvernement, le sénateur Jaques Wagner (PT- BA), pour attendre les résultats du processus de « conciliation » sur les droits territoriaux des autochtones, promu par le STF, par l’intermédiaire du ministre Gilmar Mendes, rapporteur d’un ensemble d’actions juridiques sur la loi 14701/23, promulguée par le Congrès pour restreindre ces droits.

L’intention de la PEC est de faire pression sur le STF pour qu’il révise une décision antérieure, qui considérait la fixation du « délai » comme inconstitutionnelle. Cependant, formellement, la PEC implique la reconnaissance implicite que ce point important n’est pas inclus dans la Constitution, ce qui contredit la position antérieure du Congrès qui le considérait comme constitutionnel.

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Incohérences

Lors du débat au CCJ, le premier signataire du PEC, le sénateur Dr. Hiran (PP-RR), a défendu son approbation immédiate comme une question de souveraineté nationale, citant la démarcation de la terre indigène Yanomami dans une zone continue équivalente à la extension du Portugal. Mais l’affaire n’a rien à voir avec cette époque, les Yanomami ayant toujours vécu sur ce territoire.

Le rapporteur du PEC, le sénateur Espiridião Amin (PP-SC), a tenté de minimiser la contradiction en affirmant que le verbe dans l’expression constitutionnelle « terres traditionnellement occupées » est au présent, ce qui exclurait des droits territoriaux les indigènes expulsés ou transférés à la force de leurs terres. La Constitution ne prévoit pas l’existence d’indigènes sans terre, mais le rapporteur, ainsi que la PEC elle-même, n’en ont rien dit.

La seule ligne de cohérence parmi les défenseurs du PEC est la volonté d’actualiser la dépossession coloniale des terres indigènes, qui va jusqu’à menacer les autres pouvoirs et la Constitution elle-même. Ils soulignent l’incohérence du STF, qui aurait forgé la thèse du « calendrier » dans le jugement sur la démarcation de la Terre Indigène Raposa Serra do Sol (RR). Mais ils ne reconnaissent pas leur propre incohérence en affectant les droits reconnus aux peuples autochtones par les membres du Congrès de l’Assemblée nationale constituante.

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(ED) L’auteur et le rapporteur du PEC 48, respectivement, le Dr Hiran et Esperidião Amin | Geraldo Magela / Agence Senado
Ambiguïtés

En suggérant le report du vote sur la PEC au CCJ, Wagner a informé que le président du Sénat, Rodrigo Pacheco (PSD-MG), le nommerait parmi les trois représentants du Sénat qui composeront le groupe convoqué par Gilmar. “Mendes pour promouvoir la conciliation”. Il s’est dit prêt à « se lever pour se battre, des deux côtés », signalant qu’il soutiendrait des positions médiatisées, pas nécessairement favorables aux peuples indigènes. Son gouvernement, à Bahia, n’a pas promu de solutions efficaces aux conflits entre les agriculteurs et le peuple indigène Pataxó.

L’ambiguïté a été la marque de ce processus. Après avoir été nommé rapporteur des actions au STF, Mendes a déclaré qu’il voyait certaines inconstitutionnalités dans la loi approuvée par le Congrès, mais il n’a pas suspendu sa validité, pas même l’article qui traite du « délai », déjà défini comme inconstitutionnel dans un jugement antérieur. D’autres ministres semblent enclins à faire des concessions aux intérêts opposés à la démarcation des terres indigènes, en espérant que les exigences et la pression sur le tribunal diminueront.

L’ambiguïté hante également certains ministères du gouvernement fédéral. Le ministre de l’Agriculture, Carlos Fávaro (PSD-MT), qui est également sénateur, a pris congé de ses fonctions pour assumer son rôle parlementaire et voter en faveur du « calendrier », pour ensuite revenir au ministère. Jusqu’à ce que le STF prenne une décision, le ministère de la Justice ne veut pas émettre d’ordonnances délimitant les zones à délimiter et la Maison civile ne veut pas transmettre l’approbation, par décret présidentiel, des zones déjà délimitées.

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Les pouvoirs de la République ne se rendent pas compte que l’intensification des conflits locaux et des pressions institutionnelles est due à leur propre incapacité à achever la démarcation de ces terres. Le Congrès a passé 38 ans sans réglementer la Constitution, puis sans adopter une loi contre elle. Le pouvoir judiciaire, qui doit promouvoir la justice, suspend les démarcations et leur impose sa lenteur habituelle. L’Exécutif reporte les décisions et ne crée pas les instruments appropriés pour résoudre les questions en suspens typiques de la phase finale du processus de démarcation.

La conciliation que promeut le STF devrait avoir lieu entre les puissances, pour affronter définitivement leurs difficultés dans la mise en œuvre du mandat constitutionnel de démarcation des terres indigènes. Il est évident que la responsabilité des démarcations imminentes et de la persistance des conflits n’incombe pas aux peuples autochtones. La conciliation envisagée ne pouvait donc pas impliquer de restrictions à leurs droits.

La députée fédérale Célia Xakriabá (PSOL-MG) proteste lors de la session du CCJ, lors d’un discours du sénateur Márcio Bittar (União-AC) | Reproduction TV Senado



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