2024-01-28 10:36:03
AGI – Les moments où Daniel Medvedev il était une sorte d’adversaire tabou pour Jannik pécheur aujourd’hui, ils semblent très lointains. Pourtant, quelques mois seulement se sont écoulés : les temps ont changé en octobre dernier à Pékin lorsque Jannik, après six défaites consécutives, a anéanti le Russe en le regardant droit dans les yeux pour la première fois, sans plus aucune attitude de soumission.
Le numéro 3 mondial (le Russe) et le 4 (le bleu) se retrouvent dès notre 9h30 du matin, le finale de l’Open d’Australie, pour la première fois sur la longue distance de trois sets sur cinq. ET Jannik arrive avec le poids du favori. D’abord parce que l’autorité absolue avec laquelle il a atteint cet objectif (un seul set perdu, contre Djokovic) laisse penser qu’à ce jour Jannik est le joueur le plus fort de la planète et qu’il n’existe donc aucun adversaire capable de s’opposer efficacement à lui.
Ensuite parce que depuis ce match chinois, le Sud-Tyrolien a battu le Russe à deux autres reprises, à Vienne et en finale à Turin, et il y est toujours parvenu en pratiquant un tennis différent. Alors qu’à Pékin et Vienne il surprenait son adversaire en conquérant progressivement le terrain, l’empêchant de trouver un rythme et fermant très souvent le point au but, à Turin Jannik était plus Medvedev que Medvedev : accepter son jeu et le vaincre tout seul. sol.
Le russe est à peu près le même qu’il y a quelques mois. Il a montré une certaine “nouvelle” tendance à ne pas jouer tout le match le dos attaché aux panneaux publicitaires en fin de terrain mais sa force reste celle de quelqu’un qui parvient à être décisif même sur des tirs joués de très loin. Cependant, les principales armes russes contre lesquelles Sinner devra se prémunir sont les la persévérance et la plus grande expérience du Russe pour gérer les matchs décisifs dans le cinquième set.
Cette année à Melbourne, le numéro trois mondial a déjà remporté trois matchs en cinquième. A deux reprises (contre Rusuvuoori et Zverev), il a surmonté un déficit de deux sets à zéro. Un parcours qui, si d’une part il peut laisser penser que la réserve d’énergie du Russe est inférieure à celle de Sinner, d’autre part il est la preuve d’une détermination féroce que l’Italien devra tenter de désamorcer.
Sur le papier, la solution semble simple : appliquer le schéma de Pékin et attaquer le Russe afin d’éviter que le match ne dure trop longtemps. En réalité, ce n’est peut-être pas si simple car nous parlons toujours d’une finale de Chelem, et étant donné que c’est la première pour les bleus, la charge émotionnelle que Sinner devra porter sur ses puissantes épaules ne sera pas légère.
De plus, Jannik devra absolument laisser le souvenir de deux matchs de Grand Chelem terminés au cinquième set devant les entrées du Melbourne Park, mais disputés à New York et qui ont laissé de graves blessures. Celui de 2022 contre Alacaraz a perdu sans avoir profité d’une balle de match et celui de l’année dernière contre Zverev. Des rencontres différentes les unes des autres mais qui démontrent comment dès votre arrivée voir la ligne d’arrivée après un long marathon change tout, ou presque.
Et ce terrain pourrait être le plus difficile à gérer pour Jannik. Et puis il y a l’enthousiasme et cela pourrait s’avérer pour nous la carte gagnante. Jannik est heureux de consacrer sa vie au tennis et ça se voit. Et s’il parvient à faire de cette joie l’élément prédominant de son match alors il débutera avec un avantage supplémentaire. Sinner a tout pour faire exploser de bonheur l’Italie. Ce qui, compte tenu de l’époque, n’est certainement pas une mince affaire.
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