Finaliste en 2021 et éliminé en demi-finales par le Real Madrid la saison dernière, Manchester City court toujours après sa première UEFA Champions League au moment d’affronter l’Inter en finale à Istanbul. Son entraîneur, Pep Guardiola, qui a remporté la compétition à trois reprises (une comme joueur et deux comme entraîneur) avec Barcelone, refuse de parler de « pression » à l’approche de ce match décisif, préférant insister sur l’importance d’être présent dans ces grands rendez-vous saison après saison.
Sur la finale à Istanbul…
La surexcitation ne convient pas du tout à ce club. Nous nous y rendons pour réaliser un rêve, en essayant de livrer un bon match afin de gagner la finale. Nous savons que nous étions dans une position similaire il y a deux ans, et nous sommes passés tout près de la finale la saison dernière. Nous sommes de retour cette année et nous allons essayer de faire de notre mieux. Nous aborderons ce match comme s’il s’agissait d’un match de Premier League en milieu de semaine ; nous veillerons à ce que les joueurs soient concentrés sur ce qu’ils ont à faire, rien d’autre.
Sur son bilan en Ligue des champions…
(En tant qu’entraîneur), j’ai atteint dix demi-finales de Ligue des champions. J’ai remporté deux des trois finales auxquelles j’ai participé, et maintenant je m’apprête à en vivre une quatrième. (Cette compétition) m’a apporté plus que je n’aurais jamais pu imaginer. J’en ai déjà gagnée une en tant que joueur d’un club que j’aime tant, et deux en tant que manager de ce même club. Le football est beau mais il peut être cruel aussi. La vie est remplie d’injustices, mais ce qui est injuste pour moi est juste pour l’Atlético de Madrid ou encore pour le Real Madrid, et c’est aussi juste pour Barcelone. Ainsi va le monde. On en veut toujours plus, et ce n’est pas normal. Il faut être ambitieux, mais pas trop gourmand. Cette compétition m’a fait vivre des moments très difficiles qui m’ont fait mal, qui resteront à jamais dans un coin de ma tête, mais elle m’a aussi permis de vivre de magnifiques moments que je n’oublierai jamais. C’est la vie, et c’est comme ça que fonctionne le sport.
Sur gagner cette compétition avec City…
Tant de projets ont échoué parce ces clubs n’ont pas pu gagner cette compétition, et tant de clubs sont devenus grands parce qu’ils ont su la gagner. Même si je ne partage pas cet avis, je comprends que tout ce que nous avons accompli ces dernières années prendra une dimension supplémentaire en remportant ce titre. Sinon, les gens vont peut-être commencer à se demander pourquoi nous faisons ce que nous faisons. C’est un peu injuste, mais il faut l’accepter. C’est comme ça. Il faut aussi accepter que si on veut franchir cette étape et nous établir en tant que grand club, il faut s’imposer en Europe. Nous devons gagner la Ligue des Champions ; on ne peut pas dire le contraire. Mais le plus important est de répondre présent saison après saison. Il y a deux ans, nous étions en finale. Aujourd’hui, nous sommes de retour. On va essayer, et le plus important sera d’être là encore dans les années à venir. C’est ce qui définit un grand club quand, la régularité, cette faculté d’aller régulièrement loin en Ligue des champions et de remporter la victoire finale.
Sur ce qui le motive…
L’échec n’existe pas dans le sport. Admettre que vous avez échoué, c’est comme dire que votre adversaire ne vaut rien. Si vous dites que vous avez échoué, ça vaut dire que vos adversaires n’ont pas bien joué et réussi quelque chose de grand ? L’important, c’est de tenter sa chance. Et il faut réessayer et savoir se relever. Lorsque vous gagnez, vous devez célébrer cela de manière adéquate et digne, et lorsque vous perdez, vous pouvez pleurer un moment et revenir plus fort le lendemain. C’est ça le sport. Vous n’échouez pas. Lorsque vous essayez, vous ne pouvez pas échouer.
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