Perquisition dans un salon de coiffure à Chartres : un gérant non diplômé, des travailleurs sans papiers

Le gérant du salon M.K Coiffure, situé rue aux Ormes à Chartres, fait l’objet de poursuites pour exercice d’une activité artisanale sans diplôme, emploie de personnes sans titre de séjour l’autorisant à travailler et non justification de ressources.

Selon nos informations, le dirigeant aurait été dénoncé à la police du commissariat de Chartres par une personne anonyme.

La brigade financière de l’hôtel de police et la direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) se seraient concertées pour mener une opération surprise, jeudi 26 octobre 2023, à 21 heures.

Deux étrangers en situation irrégulière

Le salon de coiffure a été encerclé afin d’éviter toute fuite. Une fois à l’intérieur de l’établissement, les autorités ont constaté la présence de quatre personnes. Le gérant effectuait une coupe à un trentenaire. Selon nos informations, celui-ici est de nationalité soudanaise, née en 1986, et en situation irrégulière sur le territoire français.

Lors de son audition avec un interprète, le Soudanais aurait expliqué qu’il apprenait à couper les cheveux depuis une quinzaine de jours.

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Dans ce même salon, un autre homme, né 2001, de nationalité marocaine, également en situation irrégulière sur le territoire français. Selon nos informations, il aurait déclaré qu’il effectuait de petites tâches dans le salon, dont le ramassage des cheveux des clients. Les deux étrangers en situation irrégulière font l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

La quatrième personne présente dans l’établissement n’aurait fait l’objet d’aucune infraction.

Aucun diplôme professionnel

Les enquêteurs ont ensuite compté l’argent présent dans la caisse, où se trouvaient près de 3.500 €. Selon nos informations, le dirigeant n’aurait pas été en mesure de justifier, documents à l’appui, l’origine de cette somme.

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Les investigations ont aussi porté sur le diplôme nécessaire à l’exercice de la profession de coiffeur. Le gérant ne dispose ni du brevet professionnel, ni du brevet de maîtrise. Il aurait pu se passer de ces brevets si une personne diplômée était présente en permanence dans le salon. Ce qui n’était pas le cas.

Trottinette volée

À ce jour, le salon ne fait pas l’objet d’une fermeture administrative, même si le gérant doit justifier d’une qualification professionnelle, lui-même ou d’un employé, pour pratiquer ce métier. Le gérant, placé en garde à vue jeudi 27 octobre, a été laissé libre le vendredi 28 octobre, dans la matinée.

En marge de cette enquête, les policiers ont découvert, dans ce salon de coiffure de Chartres, une trottinette électrique volée récemment dans une voiture stationnée dans le Val-de-Marne. Le gérant aurait expliqué qu’il l’avait acheté 650 € sur un site internet d’occasion. La trottinette électrique doit être récupérée par son propriétaire, ce samedi 28 octobre.

Thierry Delaunay