Le Bureau du Procureur guatémaltèque a effectué une perquisition inattendue dans les locaux du Tribunal électoral suprême (TSE) et a saisi des documents, a déclaré jeudi le secrétaire général du TSE à l’AFP, près d’un mois après le premier tour de l’élection présidentielle.
Alexander Velasquez a ainsi déclaré à l’AFP qu’il s’agissait d’une “perquisition pure et simple et de la saisie du dossier de travail de la sous-directrice du Registre des citoyens (le registre électoral), Eleonora Castillo”.
Cette opération intervient un peu plus d’une semaine après l’officialisation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, qui a envoyé au second tour deux candidats socio-démocrates : Sandra Torres et Bernardo Arevalo.
Le parti de ce dernier, Semilla, avait été disqualifié par un juge, mais cette décision a été suspendue par la Cour constitutionnelle le lendemain.
Le second tour est prévu pour le 20 août.
Selon M. Velasquez, le motif de la perquisition n’a pas été précisé par le Bureau du Procureur.
Dans un communiqué, le Bureau spécial contre l’impunité (FECI) a indiqué que la perquisition, qui visait le Service des ressources humaines du TSE, avait pour objectif de “saisir des documents”.
Le FECI a également expliqué que le juge Fredy Orellana, qui avait disqualifié le parti de M. Arevalo, avait émis un mandat d’arrêt contre Mme Castillo “pour obstruction à la justice, en raison de son refus de respecter l’ordonnance du juge” concernant la suspension du parti Semilla.
Eleonora Castillo, qui bénéficie de l’immunité selon le TSE, occupait temporairement le poste de chef du Registre électoral en l’absence du titulaire, Ramiro Muñoz.
