Personnes âgées : une sur trois est victime de maltraitance. Un manuel de signaux d’alarme

Personnes âgées : une sur trois est victime de maltraitance.  Un manuel de signaux d’alarme

2024-06-15 01:04:12

Négligences, maltraitances physiques et psychologiques, maltraitances en RSA sont signalées par 30 % des personnes âgées fragiles, atteignant environ les deux tiers en RSA et maisons de retraite. Au sein du foyer, les situations de maltraitance sont à peine détectables, mais dans la plupart des cas, elles surviennent malheureusement aux mains des soignants et des membres de la famille, qui ont besoin d’être aidés et non abandonnés, même sans justifier la violence.

Dans ce scénario, à l’occasion de la Journée mondiale contre les abus qui a lieu demain, SIGG promeut un manuel qui sonne l’alarme pour intercepter et reconnaître les signes de violence et de mauvais traitements.

Les signaux

“En général, les signes qui peuvent faire soupçonner un problème d’abus comprennent une mauvaise hygiène ou une odeur désagréable, des vêtements sales, la malnutrition et la déshydratation non liées à une maladie – dit-il. Andrea Ungar, président SIGG-. Parmi les signes avant-coureurs pouvant indiquer qu’une personne âgée est victime de violence physique, les plus courants sont des blessures, telles que des égratignures ou des coupures localisées principalement sur la tête et le visage, y compris les yeux, les oreilles, la zone dentaire, le cou et les membres supérieurs. Mais aussi des chutes et des fractures aux causes indéterminées ou encore des brûlures et des contusions dans des lieux et des types inhabituels. Cependant, montrer des comportements caractérisés par la peur des représailles, la honte, la résignation, la réticence à parler ouvertement peut être révélateur d’un abus psychologique et émotionnel.

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Mais si ceux qui s’occupent des personnes âgées sont frustrés et stressés par le fardeau des soins, le fardeau des soins quotidiens finit souvent par encourager l’épuisement physique et émotionnel, un ennemi parfois invisible qui conduit à la négligence et à des abus psychologiques, physiques et financiers. .

Le soignant

« Prendre soin d’une personne âgée, notamment présentant des troubles cognitifs, implique le membre de la famille tant sur le plan pratique, organisationnel qu’émotionnel, conduisant souvent à un court-circuit relationnel qui se répercute sur la vie de la personne âgée avec des comportements abusifs de la part de le soignant qui perçoit le fardeau des soins est un engagement écrasant et complexe qui conduit souvent à des attitudes dysfonctionnelles – ajoute-t-il Anne Castaldo, coordinateur du groupe d’étude SIGG sur la prévention de la maltraitance des personnes âgées -. Et c’est précisément le stress découlant de la charge des soins qui provoque une réduction de la qualité des soins et, dans le pire des cas, des situations d’abus qui explosent surtout pendant la difficile période estivale. Les comportements des soignants qui suggèrent des abus sont, par exemple, le fait de ne pas laisser la personne âgée parler, de la traiter comme un enfant et de fournir des explications invraisemblables aux blessures”, poursuit l’expert.

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Environ les deux tiers des incidents de maltraitance se produisent dans les maisons de retraite et les maisons de retraite. « Parmi les maltraitances institutionnelles les plus récurrentes de la part du personnel soignant figurent : le manque de respect de la dignité et de l’intimité des personnes âgées, l’utilisation de moyens de contention inappropriés et l’absence de flexibilité dans les heures de coucher et de lever, l’utilisation inappropriée des médicaments, le manque de fournir des lunettes, des appareils auditifs ou des prothèses dentaires, le défaut de fournir suffisamment de nourriture et de boissons ou le défaut d’aider à manger”, explique Castaldo.

Les fragiles

Pour lutter contre la maltraitance, le SIGG invite à faire preuve de bienveillance en réponse aux violences envers les personnes âgées les plus fragiles. “Les neurosciences – précise Ungar – indiquent que voir quelqu’un exprimer des émotions positives active automatiquement les mêmes zones du cerveau. Être gentil avec une personne âgée signifie avoir une attitude de respect, d’accueil et de disponibilité. Une personne fragile, incapable de prendre soin d’elle-même en raison d’un maladie ou handicap physique, il faut avant tout être écouté attentivement et ne pas être interrompu. Il est également important de maintenir un contact physique et visuel avec la personne âgée et de partager des moments de détente”. Chez les personnes âgées, la gentillesse peut avoir un fort impact thérapeutique sur le maintien de la santé et du bien-être non seulement mental mais aussi physique. En activant la production d’ocytocine, l’hormone du bonheur qui éloigne du stress, la bienveillance aide à protéger la mémoire, aide à combattre la dépression et contribue à une baisse de la tension artérielle et du cortisol.

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Cette année également le groupe d’étude SIGG propose, à l’occasion de la Journée mondiale contre la maltraitance des personnes âgées, une réflexion sur la prévention des maltraitances à travers un webinaire dédié à la bienveillance dans la relation de soin. Lors de l’événement de formation, seront également présentés les travaux gagnants d’un concours sur le thème des soins doux, destiné aux étudiants, aux professionnels de la santé et du social.

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