Perspectives économiques en France : Quel impact sur les réductions d’impôts ?

Perspectives économiques en France : Quel impact sur les réductions d’impôts ?

Va-t-on assister à un étalement, un report, voire un gel de certaines réductions d’impôts ? Pour le moment, rien ne semble tranché mais les perspectives économiques pourraient changer le calendrier initial des futures baisses d’impôts en France. Le « rythme » dépendra du niveau de croissance attendu pour le pays, a fait savoir dimanche Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances sur LCI, en marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. La hausse des impôts sera nécessaire pour financer la transition écologique (France Stratégie). Le pays n’a, en fait, pas une grande marge de manoeuvre alors Bercy veut mesurer à quel point le ralentissement économique européen et la hausse des taux d’intérêt affectent l’hexagone.

« Nous verrons si ce ralentissement se traduit aussi par un ralentissement de la croissance en France. A partir de là, je ferai des propositions au président de la République sur le rythme de baisse des impôts », a précisé le ministre.

Le gouvernement table actuellement sur une progression de 1% du produit intérieur brut (PIB) de la France en 2023, une prévision supérieure à celle de l’Insee (0,6%) et de la Banque de France (0,7%). Il anticipe ensuite une croissance de 1,6% en 2024. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie et des Finances n’a pas souhaité indiquer si la croissance serait révisée à la baisse.

Arbitrages fin septembre
Pour autant, le gouvernement n’envisage pas de renoncer totalement à alléger la charge fiscale, stratégie suivie depuis des années pour relancer l’économie et redonner du pouvoir d’achat aux ménages notamment. « Nous voulons continuer dans cette direction de baisse des impôts sur les ménages comme sur les entreprises », a indiqué le ministre.

Les arbitrages seront connus « fin septembre », à l’occasion de la présentation du projet de budget pour 2024. Bruno Le Maire donnera, à cette occasion, les nouvelles perspectives de croissance pour 2023 et 2024.

Après avoir déjà été réduit de moitié à la fin du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, un impôt de production (CVAE) a vocation à disparaître totalement d’ici 2024, ce qui représente une perte de recettes fiscales de huit milliards d’euros, répartie entre 2023 et 2024. Concernant les ménages, après la suppression de la taxe d’habitation et un allègement de l’impôt sur le revenu, le gouvernement a promis des baisses d’impôts supplémentaires pour les classes moyennes, à hauteur de 2 milliards d’euros d’ici 2027.

Décarbonation de notre économie
Concernant le projet de budget pour 2024, qui devrait prévoir des milliards d’euros d’économies pour redresser des finances publiques exsangues, Bruno Le Maire a confirmé vouloir « basculer d’une fiscalité brune vers une fiscalité verte » afin d’ accélérer le rythme de la décarbonation de notre économie. « Nous augmenterons, à partir du budget 2024, la fiscalité sur toutes les énergies fossiles », et une taxe sur les billets d’avion « fait partie des options. Tout ce qui alourdit la charge fiscale sur les énergies fossiles, tout ce qui pollue, a du sens », a-t-il insisté. La Première ministre Elisabeth Borne avait indiqué samedi que l’Etat mobiliserait 7 milliards d’euros supplémentaires en 2024 pour doubler le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France et tenir les objectifs climatiques pour 2030.

(Avec AFP)

Vers plus de taxes internationales pour lutter contre le changement climatique ?
Lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, organisé fin juin par Emmanuel Macron, Paris a plaidé pour la mise en place d’une taxe maritime. Il existe, en effet, un consensus sur l’idée de mettre un prix du carbone sur les flux maritimes, alors qu’aujourd’hui « c’est un secteur qui ne contribue pas aux finances publiques, ni au changement climatique de façon importante », avait souligné Laurence Tubiana, architecte de l’Accord de Paris sur le climat, tout en rappelant que les compagnies maritimes travaillent dans les eaux internationales et que nombre d’entre elles sont logées dans des paradis fiscaux.
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