Imaginez : chaque pistolet, chaque fusil fabriquée en France, ainsi que l’ensemble des armes importées hors Union Européenne directement dans notre pays sont contrôlées à Saint-Etienne (Loire), au Banc National d’Épreuve. Ça représente 60.000 armes civiles par an, toutes frappées du poinçon du BNE. Vu le caractère sensible de ce secteur d’activité, ce service unique en France de la Chambre de Commerce et d’Industrie est d’habitude discret. Ce mercredi 27 mars, il a ouvert ses portes pour une visite de presse, et détailler ses ambitions pour l’avenir.
Un savoir-faire historiquement stéphanois
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Des dizaines d’armes à feu attendent d’être testées par les armuriers stéphanois avant d’être disponibles à la vente. © Radio France –
Louise Thomann
Vu le contexte international et le rebond du secteur de l’armement, le Banc National d’Épreuve entend prendre de l’ampleur. Ces deux dernières années, il a embauché de nouveaux salariés : 38 personnes travaillent aujourd’hui dans ce secteur de pointe typiquement ligérien. Bon nombre ont été formés directement au lycée Fourneyron, toujours à Saint-Étienne, le seul en France à proposer la formation d’armurier.
L’espoir de quasiment doubler le chiffre d’affaire
La neutralisation et la destruction d’armes, parfois mêmes de canons de la Seconde Guerre mondiale, est une autre spécificité du BNE. © Radio France –
Louise Thomann
La compétence exclusive de neutraliser les armes
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Depuis 400 ans, le BNE a accumulé une expérience et un savoir-faire qu’il compte développer. Il profite, par ricochet, de la nouvelle loi de programmation militaire, qui booste le secteur de l’armement. Le directeur de la CCI, Nicolas Bonnet, cite par exemple l’entreprise Nexter (qui a une usine à Roanne), qui fait appel au BNE pour tester le blindage de ses véhicules.
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Le Banc National d’Épreuve est également à même d’expertiser les armes anciennes pour les particuliers ou le cinéma. © Radio France –
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Le Banc National d’Épreuve est le seul autorisé en France à homologuer les munitions de petits calibre. Cette expertise pourrait aussi lui profiter dans la reconstitution annoncée d’une filière de production de munitions “made in France”. Nicolas Bonnet espère une trajectoire fulgurante : passer de 2.930 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2023 à 5 millions d’euros d’ici trois ans.
Si les armes ne cochent pas scrupuleusement toutes les case des tests du BNE, elles sont renvoyées. © Radio France –
Louise Thomann
2024-03-27 20:03:06
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