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PIB : Le modèle d’exportation espagnol | Entreprise

PIB : Le modèle d’exportation espagnol |  Entreprise

2023-06-25 06:50:00

Le secteur étranger fournit un approvisionnement sain en oxygène, propulsant l’économie espagnole au-dessus des niveaux d’activité d’avant la pandémie. Maintenant, l’inconnu est de savoir si ce poumon continuera malgré le ralentissement perçu sur nos principaux marchés d’exportation.

Sans le coup de pouce externe, le PIB serait encore 2,5% en dessous du seuil fétiche de l’ère pré-covid, principalement en conséquence de l’anémie de la consommation privée, plombée par l’érosion du pouvoir d’achat subie par les ménages. Parmi les facteurs de la demande nationale, seule la consommation publique est épargnée et, dans une moindre mesure, l’investissement en équipement.

Le panorama intérieur contraste avec le dynamisme des exportations de biens et services : aujourd’hui, les clients étrangers achètent plus de 4 euros sur 10 générés en Espagne, une forte hausse par rapport à 2019 et presque deux fois plus qu’avant la crise financière. Nous assistons donc à l’accélération du processus d’internationalisation de notre économie. Comme, d’autre part, les importations augmentent à un rythme plus lent, il en résulte une contribution positive à la croissance du PIB, qui fait plus que compenser la faiblesse de la demande émanant des secteurs résidents.

La normalisation du tourisme est d’une grande aide, mais l’attraction ne vient pas seulement du “soleil et du sable”. Il convient également de noter le boom des services non touristiques (30 % depuis fin 2019 en termes réels, c’est-à-dire sans tenir compte de l’inflation), et dans une moindre mesure des exportations de marchandises (5,5 %). Derrière ces références se cache le marché européen, comme en témoigne l’excédent croissant des échanges avec l’UE, qui a plus que triplé depuis 2019. Grâce à ces excédents, nous avons pu faire face confortablement à l’augmentation des factures d’importation d’énergie.

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Un autre facteur puissant est l’investissement international dans notre tissu productif (investissement dit direct étranger). Selon les données harmonisées de l’OCDE, l’Espagne est le pays de la zone euro qui reçoit le plus d’investissements directs, après la France. De plus, l’afflux de capital productif a presque doublé par rapport à 2019 (84%), un exploit dans un contexte de baisse de l’investissement au niveau mondial (-27%). L’investissement provient principalement d’autres pays européens, d’une manière similaire à ce qui se passe avec les exportations. Tout cela configure l’approfondissement du marché unique et une délocalisation dans notre pays des chaînes de production de certains secteurs. Il est prématuré de déterminer s’il s’agit d’un changement structurel consécutif à la démondialisation ou d’un phénomène temporaire.

Mais il ne faudra pas attendre longtemps pour le savoir : l’économie européenne montre des signes inquiétants de ralentissement, mettant le poumon externe à rude épreuve. Les indicateurs des directeurs d’achats de la zone euro ont pris une tournure inattendue, ce qui serait cohérent avec une certaine contraction de l’activité au début de l’été, notamment dans l’industrie. En Espagne, les données les plus récentes sur les ventes des grandes entreprises et les immatriculations à la Sécurité sociale, avec une première quinzaine de juin étonnamment négative en termes corrigés des variations saisonnières, signalent également un moindre dynamisme. Les hausses de taux d’intérêt entraînent une réduction de la demande dans l’ensemble de la zone euro, comme le montre la baisse inquiétante des nouveaux prêts bancaires accordés. Nous envisageons donc une deuxième partie d’année moins dynamique.

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Au total, les faits montrent le bon positionnement concurrentiel de notre appareil productif, ce dont il faudra veiller puisque nous avons besoin d’un excédent extérieur à la fois pour maintenir le chemin de la croissance à court terme, et pour profiter du risque processus de réduction, qui se traduit par un rapprochement de la production vers les lieux de consommation. Le temps nous dira si ce phénomène de réduction des risques, ou «réduction des risques”, est bénéfique pour l’économie espagnole. Pour l’instant, les sentiments sont positifs.

PIB

La croissance du PIB du premier trimestre a été révisée à la hausse de 0,5 % initialement affiché à 0,6 %. Le taux de croissance du quatrième trimestre 2022 a également été révisé à la hausse d’un dixième, à 0,5 %. Ces deux révisions impliquent qu’au premier trimestre de cette année, le niveau du PIB réel du quatrième trimestre de 2019 a été atteint (il le dépasse de seulement 0,07%). Parmi les pays de l’UE, seules l’Allemagne et la République tchèque se situent en dessous de ce seuil (respectivement -0,5% et -1%).

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