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Pic des recours aux soins d’urgence pour asthme chez les enfants de moins de 15 ans lors de la rentrée scolaire : causes et prévention

Pic des recours aux soins d’urgence pour asthme chez les enfants de moins de 15 ans lors de la rentrée scolaire : causes et prévention

Paris, France – Les années se suivent et se ressemblent : au cours des deux premières semaines de la rentrée scolaire, on observe un pic des recours aux soins d’urgence pour asthme chez les enfants de moins de 15 ans. Le relâchement de l’observance du traitement de fond pendant les vacances, l’exposition aux allergènes à l’école et la recrudescence des infections virales respiratoires lors de la reprise de la vie en collectivité expliquent ce phénomène, qu’il est possible d’anticiper. Dès les premiers jours de septembre, les recours pour asthme augmentent rapidement chez l’enfant (passages aux urgences et appels à SOS Médecins). Un pic est observé environ deux semaines après la rentrée scolaire, constate Santé Publique France qui vient de relancer sa surveillance épidémiologique. Dans son premier point hebdomadaire du 22 août 2023 [1], l’institution observe un léger frémissement dans la zone Océan Indien et le calme avant la tempête sur le territoire national. L’an dernier, en 2022, entre la semaine 35 et la semaine 36, les hausses étaient respectivement de + 82 % (SOS Médecins), de + 169 % (urgences) et de + 33 % (hospitalisations). Ces données sont similaires à celles des 3 années précédentes [2]. Pour l’expliquer, les auteurs de cette surveillance au moyen du dispositif SurSaUD® avancent la recrudescence des épisodes d’infections virales respiratoires lors de la reprise de la vie en collectivité après les vacances scolaires d’été. En effet, les exacerbations viro-induites sont en majorité causées par les rhinovirus qui circulent toute l’année mais encore plus en saison automno-hivernale. Ceux-ci sont potentiellement à l’origine d’épidémies lors du retour en collectivité. Par ailleurs, l’arrêt fréquent du traitement de fond de l’asthme (corticoïdes inhalés seuls ou en association avec les bronchodilatateurs de longue durée d’action) pendant les vacances joue également un rôle prépondérant dans ce phénomène récurrent. L’été, l’observance est en vacances Dre Flore Amat La Dre Flore Amat, pneumopédiatre allergologue et médecin coordonnateur de l’École de l’asthme Zéphyr (Hôpital Robert-Debré, AP-HP, Paris), le concède : « Les vacances estivales sont souvent une période de relâchement de l’observance du traitement de fond ». Avertis, les médecins préfèrent alors négocier : « Pour une part des enfants et adolescents asthmatiques, l’allègement des traitements s’envisage avec notre aval, précise-t-elle. En juillet-août, la faible circulation virale et le temps sec limitant le risque de crise d’asthme, nous pouvons nous permettre de réduire la posologie des traitements de fond, voire de les suspendre. Avec la consigne répétée aux parents et aux enfants de les reprendre une quinzaine de jours avant la rentrée, ce qui correspond au délai minimal d’efficacité des corticoïdes inhalés ». Sans surprise, certains l’oublient ou s’abstiennent. Reprendre une quinzaine de jours avant la rentrée, ce qui correspond au délai minimal d’efficacité des corticoïdes inhalés Dre Flore Amat Dr Frédéric le Guillou Deux autres phénomènes contribuent à l’augmentation des crises d’asthme chez les enfants début septembre, dont la première a trait à l’exposition aux allergènes, notamment aux acariens. « 90 % des enfants asthmatiques sont allergiques, souligne le Dr Frédéric le Guillou, pneumologue et président de Santé Respiratoire France, une association mixte patients-professionnels de santé. Pour rappel, l’asthme, première maladie chronique de l’enfant, a une prévalence estimée entre 8 et 10 % chez l’enfant et l’adolescent. Le nombre d’enfants concernés est donc considérable. » Car si les acariens sont perannuels, leurs pics de reproduction surviennent essentiellement en saison humide (mars-avril et septembre-octobre-novembre), d’où un risque de rechute à la rentrée chez les enfants asthmatiques allergiques aux acariens. « Chez eux, la présence éventuelle de signes de rhinite allergique non maîtrisée doit être évaluée, ajoute la Dr Flore Amat, comme un encombrement nasal permanent, une rhinorrhée… ». Enfin, au rang des explications probables pour ce pic de crises d’asthme figure également « le stress et l’anxiété générés par le contexte scolaire et la réorganisation du rythme de vie », complète Flore Amat. L’asthme, première maladie chronique de l’enfant, a une prévalence estimée entre 8 et 10 % chez l’enfant et l’adolescent Dr Frédéric le Guillou La rentrée, l’occasion d’un check-up de l’enfant asthmatique Une consultation pneumologique de rentrée chez l’enfant et l’adolescent asthmatiques est l’occasion de vérifier le bon contrôle de l’asthme et de réviser éventuellement le traitement de fond. « Se référer aux rentrées et aux hivers précédents est instructif pour adapter le schéma thérapeutique, conseille Flore Amat. Si le traitement de fond a été suspendu durant l’été, c’est alors l’opportunité de le prescrire à nouveau ou
#Lasthme #aussi #fait #rentrée #des #classes
2023-09-04 12:05:13

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