Pictet voit sa rentabilité reculer en 2023 mais compte sur la hausse des actifs sous gestion et l’afflux d’argent frais

Pictet voit sa rentabilité reculer en 2023 mais compte sur la hausse des actifs sous gestion et l’afflux d’argent frais

Genève (awp) – Pictet a vu sa rentabilité reculer en 2023 en raison notamment de la forte appréciation du franc et du règlement du litige avec la justice américaine. Le groupe bancaire genevois a toutefois pu compter sur une hausse des actifs sous gestion et un afflux d’argent frais.

Le bénéfice consolidé accuse une baisse de 25% sur un an à 577 millions de francs suisses, écrit la banque privée jeudi dans un communiqué.

Il a été largement affecté par l’accord intervenu fin 2023 avec les Etats-Unis dans le cadre de l’enquête sur les services de gestion de fortune proposés par la banque privée à des contribuables américains entre 2008 et 2014. Le règlement prévoit le versement de 122,9 millions de dollars (106,8 millions de francs suisses), dont 38,9 millions de dollars au titre d’amende.

Corrigé des facteurs exceptionnels, le bénéfice consolidé a diminué de 9% par rapport à 2022.

“Près de 80% de nos actifs sont gérés en monnaies étrangères, alors qu’environ 60% de nos coûts et de nos employés sont en Suisse. Nous avons de ce fait été largement pénalisés par la forte appréciation du franc”, relève Renaud de Planta, associé senior du groupe, dans un entretien accordé à l’agence AWP. “Nous avons chiffré ces effets à 9%, ce qui signifie que, sans cela, notre bénéfice net consolidé serait demeuré stable”.

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Ces effets de change ont également entraîné un repli des produits d’exploitation de 1% à 3,16 milliards de francs suisses. Les résultats du groupe ont par ailleurs fait les frais de l’inflation, qui a entraîné des hausses de salaires, des prix des loyers et des fournisseurs, souligne Renaud de Planta.

Les actifs et dépôts sous gestion ont atteint 633 milliards de francs suisses, en hausse de 4% sur un an. Le groupe a pu également compter sur 16 milliards d’apports nets, répartis sur l’ensemble des régions et sur ses quatre lignes de métier que sont la gestion de fortune, la gestion d’actifs, la gestion alternative et l’asset servicing.

“Gage de croissance et de stabilité sur le long terme, selon Renaud de Planta, “notre ratio de fonds propres fait de nous l’une des banques les mieux capitalisées au monde”. Au 31 décembre 2023, il se situait à 29%, soit nettement supérieur aux 12% imposé par le régulateur suisse. Le ratio de liquidités à court terme s’inscrivait quant à lui à 198%, dépassant largement le minimum de 100% imposé par les normes de Bâle III.

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Pour 2024, “les perspectives ne sont pas euphoriques, mais favorables tout de même”, selon M. de Planta. Peu de chances que le franc continue de s’apprécier au rythme de l’an dernier. Par ailleurs, les marchés boursiers prennent une orientation positive. “Les baisses à venir des taux d’intérêts sont favorable à la prise de risque par nos clients.”

Le groupe, qui emploie plus de 5400 personnes dans le monde, dont environ 3000 en Suisse, publiera ses résultats définitifs dans son rapport annuel fin avril.

rr/al
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