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Pilar Adn remporte le Prix National de la Fiction pour “Des bêtes et des oiseaux”

Pilar Adn remporte le Prix National de la Fiction pour “Des bêtes et des oiseaux”

2023-10-23 15:18:57

  • Entretien “J’ai décidé de ne pas faire preuve de complaisance car la littérature doit nous faire réfléchir”

Le romancier, poète et traducteur Pilar Adn est le gagnant Prix ​​national de la fictionaccordé par le Ministère de la Culture et des Sports, grâce à Des bêtes et des oiseaux (Galaxie Gutenberg), considérée par le jury comme le meilleur roman de l’année 2022. Adán, qui a déjà remporté le prix Francisco Umbral pour la même œuvre, recevra 30 000 euros et succédera au palmarès à María Pilar Jimnez Aleixandre, Xess Fraga et Juan Bonilla, ses derniers lauréats.

La décision du jury, présidé par la directrice générale du Livre, Mara Jos Glvez, a été remarquable Des bêtes et des oiseaux “sa grande originalité, sa beauté, sa richesse poétique et la force de son langage. L’histoire racontée est aussi fantastique que proche et reconnaissable. L’œuvre, écrite dans un style impeccable qui parfois à la limite du lyrisme“, parvient à plonger le lecteur dans une atmosphère inquiétante, suffocante et onirique.”

Adán elle-même utilise ce fil de lyrisme pour expliquer son roman : « Il m’est impossible de séparer mon travail poétique de celui du récit. Il y a une petite différence qui a à voir avec le moment, avec le processus. Je peux écrire de la fiction n’importe quel jour. La même chose ne m’arrive pas en poésie., apparaît à des moments très précis. Mais chaque fois que j’explique ce roman, je parle de sa nudité, qui est une valeur dont on parle souvent en poésie. Et quand j’explique ma poésie Je parle de leurs sujetsce que font habituellement les romanciers.

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Quels sujets ? “Fuite et peur”, répond Adan. “Moi qui ai tant écrit sur les maisons et les lieux, je considère ces thèmes comme les fondements d’une maison. Chaque livre est une nouvelle pièce mais il fait aussi partie d’un tout.”

Des bêtes et des oiseaux, le quatrième roman d’Adán, raconte l’histoire de Coro, une femme blessée par la perte de sa sœur dans un accident de voiture auquel elle a survécu. Coro décide alors de fuir son chagrin, ou plutôt, il s’enfuit sans se décider consciemment. Et, dans sa fuite se retrouve accidentellement à Bethanyune sorte de communauté utopique formée exclusivement de femmes qui pratiquent un culte ancestral, isolée du reste du monde et entourée d’un paysage caractéristique dominé par la végétation, par un rocher qui cache le soleil et par un lac qui délimite leur espace de coexistence .

“L’environnement dans lequel Coro se réveille le lendemain matin semble, eh bien, plus doux qu’étouffant, mais une violence subtileainsi que le sentiment (au premier abord absurde…) que les femmes l’attendaient (non seulement elles savent toutes qui elle est avant qu’elle ne s’explique à peine, mais, Apparemment, ils avaient déjà supposé que tôt ou tard il finirait par les rejoindre ou, du moins, ils supposaient que dès qu’il franchirait la clôture, il n’y aurait plus de retour en arrière.peu importe combien elle a insisté sur son désir de partir), inquiète à juste titre la protagoniste, qui, cependant, et face à l’impossibilité de sortir de là, finit, plus que démissionner, se rendre, inquiète mais aussi fascinée”, a écrit Juan Marquis dans la critique de Des bêtes et des oiseauxqu’as-tu publié Lecture du monde.

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“En littérature, en tant qu’auteur et lecteur, je m’intéresse plus à la forme qu’au quoi”, déclare Adán. “Je défends ce roman pour sa forme, pour le temps après lequel il fait référence et, plus tard, pour sa manière de revenir au début. Et surtout pour l’effort que j’ai fait pour toujours trouver le mot exact, pour ne pas se contenter d’une recherche de vérité et de beauté“. Le romancier, encore une fois, parle comme un poète. “On sait toujours que le mot exact existe, qu’il est là. C’est comme si la formule mathématique que nous savons attend, même si nous attendons toujours de la trouver. »

Lorsqu’Adán a reçu le Prix Umbral, il a expliqué quelques-unes des clés du livre, qui est en partie un dialogue avec un père à la fin de sa vie, un récit de sa relation avec la nature et une enquête sur les sujets qui m’intéressent le plus : la peur, la fuite, le désir d’être ailleurs… Auxquels j’ajoute des recherches sur le besoin d’appartenance et le besoin de trouver votre propre espace où vous sentir chez vous. Adn explique alors que Des bêtes et des oiseaux répondu à sa décision morale de ne pas faire preuve de complaisance car la littérature a le devoir de nous faire réfléchir […] Je suis née femme en 1971. On nous a appris à plaire, à être modeste, à savoir être. C’est quelque chose qui m’est resté, que je continue à faire et je pense que c’est bien. J’essaie d’être gentil. Mais je ne veux pas m’adonner à la littérature.

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