Selon Santé publique France, 5 800 cas confirmés de dengue ont été recensés dans le département amazonien, qui compte 300 000 habitants, depuis le début de l’année 2023, dont 2 996 rien qu’en 2024.
La Guyane est confrontée à sa plus grande épidémie de dengue depuis une vingtaine d’années : elle a commencé mi-2023 et s’est intensifiée depuis le début de janvier, avec en moyenne 800 nouveaux cas déclarés par semaine, selon les autorités sanitaires.
Ce virus, transmis par les moustiques Aedes, n’a pas de vaccin recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) et peut provoquer des hémorragies ou des syndromes de choc dans les cas les plus graves.
Dans les zones tropicales et intertropicales, comme la Guyane, les épidémies reviennent tous les trois à cinq ans et durent généralement 12 à 18 mois. Les vagues virales sont plus ou moins intenses.
Deux génotypes de la dengue sur les quatre existants circulent en même temps, contribuant à l’intensification de l’épidémie, également favorisée par la saison des pluies, qui multiplie les zones d’eau stagnante et donc les gîtes larvaires.
Une cellule de suivi associant les services de l’État et la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) a été activée pour prendre des mesures visant à ralentir autant que possible cette dynamique.
La démoustication va monter en intensité dans la région, avec l’engagement d’augmenter les moyens humains et matériels dans ce domaine, dont la compétence appartient à la CTG. Les épidémies de dengue sont de plus en plus rapprochées et intenses en raison notamment de la pression démographique, selon les travaux de l’Institut Pasteur.
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2024-02-12 22:56:33
