Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Les chefs d’état-major des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) finalisent le plan éventuel d’intervention militaire au Niger, le 4 août 2023 à Abuja, au Nigeria.
Malgré les tentatives de médiation de dernière minute – notamment avec une délégation de la Cédéao à Niamey –, les chefs d’état-major ont poursuivi leur travail, faisant de cette dernière chance une priorité.
Des milliers de soldats fournis par le Sénégal, le Ghana, le Bénin et le Nigeria
Les chefs d’état-major respectent le calendrier initial de trois jours de travail. Selon les informations de RFI, le concept d’opération est rédigé et les besoins en hommes et en matériel sont maintenant précis. L’intervention devrait mobiliser des milliers de soldats provenant notamment du Sénégal, du Ghana, du Bénin et du Nigeria.
Une attention extrême est portée à la réunion pour éviter les fuites. Bola Tinubu, président du Nigeria et président en exercice de l’organisation sous-régionale, est régulièrement informé par la commission de la Cédéao et son chef d’état-major.
La Cédéao maintient ses décisions : le général Abdourahmane Tchiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) revendiquant le pouvoir au Niger, doit libérer et rétablir le président élu Mohamed Bazoum d’ici le dimanche 6 juillet. Sinon, le recours à une intervention militaire serait malheureusement inévitable.
Les tentatives de médiation initiées pour parvenir à un accord évitant ce scénario ont échoué. À 48 heures de l’expiration de cet ultimatum, le général Tchiani déroule son agenda à travers des communiqués quotidiens.