Playstation et Switch aident-ils le psychisme ?

Videospiele haben einen schlechten Ruf, zumindest was ihre Wirkung auf die Psyche angeht. Seit der Debatte um Ego-Shooter stehen sie im Verdacht, Jugendliche aggressiv zu machen. Die Weltgesundheitsorganisation stuft die Abhängigkeit von Computerspielen offiziell als mentale Störung ein. Doch vielleicht ist die Sache ganz anders. Eine Studie aus Japan legt nun nahe, dass Videospiele eher gut für die geistige Gesundheit sind. Um zu diesem Ergebnis zu kommen, nutzten die Forscher ausgerechnet einen Lieferengpass bei Spielekonsolen – und einen wissenschaftlichen Trick.

Der war nötig, denn bisher ist die Studienlage zu den psychologischen Auswirkungen von Videospielen uneindeutig. Während manche Analysen negative Effekte feststellen, kommen andere zum gegenteiligen Ergebnis. Die Autoren der aktuellen Studie, ein Team um Hiroyuki Egami von der Nihon-Universität, führen das auf methodische Schwierigkeiten der bisherigen Arbeiten zurück.

Es handele sich vielfach um Beobachtungsstudien. Dabei befragen Forscher ihre Testpersonen beispielsweise zu ihrem Wohlbefinden und dazu, wie oft sie Videospiele nutzen, und ziehen daraus Schlüsse. Das Problem bei solchen Arbeiten ist, dass sie kaum Aussagen über Ursache und Wirkung erlauben: Schaden Videospiele der Psyche, oder neigen Menschen mit gestörter Psyche zum Spielen? Die Alternative sind Experimente, bei denen Forscher ihre Testpersonen in einer kontrollierten Umgebung spielen lassen. Doch dieser Ansatz, so die Kritik von Egami und einen Kollegen, schaffe es nicht, die natürliche Spieleumgebung nachzuahmen. Das schwäche die Aussagekraft dieser Studien.

Puis, en 2020, il s’est produit quelque chose qui a été un problème pour les joueurs mais une aubaine pour les chercheurs : l’intérêt accru pour les jeux vidéo pendant la pandémie et la pénurie mondiale de puces informatiques ont fait qu’il y avait trop peu de consoles de jeux sur le marché pour répondre à la demande. Au Japon, les détaillants organisaient donc des loteries : celui qui était autorisé à acheter une « Switch » de Nintendo ou une « Playstation 5 » de Sony déterminait la loterie. Cela a duré ainsi pendant deux ans.

Les chercheurs ont vu cela comme une expérience naturelle. Grâce au processus de loterie, il y avait une répartition aléatoire entre les personnes qui pouvaient profiter d’une console et celles qui repartaient les mains vides. Si des différences dans la santé mentale de ces groupes pouvaient être identifiées, on pourrait en déduire l’influence des jeux vidéo.

Les chercheurs se sont concentrés sur 8 192 personnes inscrites aux loteries. Les participants à l’étude ont rempli des questionnaires sur la santé mentale cinq fois au total. 2 323 personnes interrogées ont eu la possibilité d’acheter l’une des consoles, les autres sont reparties les mains vides.

En fait, il y avait des différences entre les deux groupes, selon les chercheurs dans la revue « Nature Human Behaviour ».: Les gagnants s’en sont mieux sortis. Ceux qui ont été autorisés à acheter l’une des consoles ont signalé un stress psychologique moindre et une plus grande satisfaction dans la vie. Les bénéfices n’étaient pas prononcés, mais clairement mesurables.

Les avantages de posséder une Playstation 5 étaient particulièrement évidents chez les hommes, les personnes qui jouaient plus de 90 minutes par jour (les chercheurs appellent cela des « joueurs inconditionnels ») et les ménages sans enfants. À son tour, le psychisme des joueurs moins expérimentés et des personnes vivant dans des foyers familiaux a bénéficié de la Switch.

Cependant, les jeux vidéo n’améliorent la santé mentale que s’ils sont consommés avec modération. Pour les personnes qui passaient plus de trois heures par jour devant la console, les effets positifs disparaissaient. « Les résultats mettent en évidence les effets complexes des médias numériques sur le bien-être psychologique et l’importance de prendre en compte différents effets du temps passé devant un écran », concluent les auteurs de l’étude.

Le psychologue Andrew Przybylski, qui étudie les effets des jeux vidéo à l’Université d’Oxford, n’a pas participé à l’étude, mais a souligné son importance : « Les résultats sont une première étape vers l’établissement d’une relation causale entre le jeu et la santé mentale », a-t-il déclaré. il cité dans un article de presse dans Nature.

Mais ils ne restent qu’une étape, car l’étude a des limites, comme l’écrivent les auteurs eux-mêmes : les résultats s’appliquent aux personnes qui ont acheté une console après avoir gagné à la loterie – il n’est pas clair s’ils peuvent être transférés à la population générale.

En outre, la période de collecte de données a coïncidé avec la pandémie, au cours de laquelle les gens ont été exposés à un stress psychologique plus important que d’habitude et ont eu moins de possibilités de pratiquer des activités physiques telles que le sport. Cela aurait pu supprimer les effets négatifs des consoles – comme le fait qu’elles empêchent leurs propriétaires de faire du sport – et ainsi mettre davantage en avant les effets positifs. Egami veut remédier à cette faiblesse. Il a déclaré à Nature : La prochaine étape doit être de confirmer les résultats en dehors d’une pandémie.