Pluie de plaintes après la diffusion de la diffusion ON. Peut-on tout dire ?

Pluie de plaintes après la diffusion de la diffusion ON.  Peut-on tout dire ?

L’ombudsman du radiodiffuseur public, Margo Smit, a reçu un nombre record de près de mille sept cents plaintes concernant un article en trois jours. Des nouvelles inédites du jeudi. L’élément incriminé serait raciste.

Le nombre de plaintes est plus du double de la récolte totale de plaintes d’une année moyenne. Smit transmettra les plaintes au diffuseur responsable Ongehoord Nederland (ON).

La pluie de plaintes, ajoutée à la condamnation de l’émission par la direction centrale du radiodiffuseur public (NPO), pose la question de quelles seront les conséquences pour ON. Que peut faire la direction de NPO contre le radiodiffuseur de droite radicale – et quatre autres questions.

1 Qu’est-ce que ‘Unheard News’ a fait exactement ?

L’émission d’opinion de jeudi comprenait un article sur les agressions “racistes” présumées des Noirs contre les Blancs. Le programme a montré un collage de vidéos de médias sociaux dans lesquelles un homme noir a agressé à plusieurs reprises un homme blanc. Selon Aiguille-la journaliste Marieke Kuypers, qui a examiné les imagesla violence montrée n’était pas réellement motivée par la race.

Dans l’article, la présentatrice Raisa Blommestijn a utilisé à plusieurs reprises le mot n. Elle a dit, entre autres : “Vous voyez des Blancs se faire tabasser par des nègres – nous voyons à grande échelle, soit dit en passant.”

Frederieke Leeflang, président du conseil d’administration du radiodiffuseur public (NPO) a condamné l’article vendredi. Selon elle, la limite de la liberté éditoriale avait été atteinte “en ce qui concerne les propos racistes ou discriminatoires”. Les diffuseurs communs (moins ON et NOS) sont également venus avec une conviction. Ils ont qualifié l’article de “message faux, raciste” qu’ils ont collectivement qualifié de “non journalistique, contraire à l’éthique et contraire aux valeurs fondamentales de l’OBNL”. Rabin Baldewsingh, coordinateur national contre le racisme et la discrimination, a déclaré: “C’était ouvertement raciste à la télévision nationale.”

2 Que veut faire l’OBNL à ce sujet ?

La présidente du conseil d’administration de NPO, Leeflang, ne s’occupe pas officiellement du contenu des programmes, mais elle demande à deux organismes impliqués d’enquêter sur la question. L’Autorité des médias (CvdM) peut vérifier si ON a violé la loi sur les médias. Il stipule qu’un radiodiffuseur public doit “empêcher que l’offre de ses services de médias n’incite à la violence ou à la haine contre un groupe”.

Leeflang a également appelé l’ombudsman NPO Margo Smit à vérifier l’article par rapport au code journalistique du radiodiffuseur public. Smit peut vérifier si l’ON a contribué à la “diffusion d’informations manifestement incorrectes”. Le patron de l’ON, Arnold Karskens, a récemment renommé son programme destiné à l’origine à être journalistique en un “programme d’opinion”. Cependant, ils doivent également adhérer au Code, a déclaré Leeflang.

3 Que se passe-t-il après un éventuel jugement négatif ?

Si l’ombudsman ou le CvdM devaient déclarer que l’ON a violé la loi sur les médias ou le code, Leeflang peut imposer au diffuseur une amende maximale de 540 000 euros (15 % du budget annuel de 3,6 millions). Ce qui peut être aggravant, c’est que le diffuseur a également été condamné en juin à une amende de 93 000 euros, pour violation du Code. Selon l’ombudsman, ON avait diffusé des informations incorrectes sans contradiction au cours d’entretiens.

Après une deuxième amende, Leeflang rend alors compte au gouvernement. Après cela, le secrétaire d’État Gunay Uslu (Médias, D66) peut décider de retirer prématurément le permis de travail temporaire de cinq ans.

4 Ongehoord peut-il également être poursuivi ?

Les insultes collectives et les discours de haine (incitation publique à la haine et à la discrimination à l’encontre d’un groupe en raison de la race, de la religion, etc.) sont punis par la loi. Si cela se fait en groupe et professionnellement, cela agit comme une circonstance aggravante. Le mot n, tel que Blommestijn l’a utilisé à plusieurs reprises, a été considéré comme une insulte par le juge dans des affaires précédentes. De plus, Blommestijn a utilisé le mot pour distinguer un groupe de population par la couleur de la peau, puis pour l’accuser d’agression massive et aggravée. Un juge peut considérer cela comme inutilement offensant et comme une insulte collective. En partie parce que l’article n’avait pas d’autre raison claire et semblait purement destiné à créer une ambiance contre les Noirs, le juge pouvait également y voir une incitation à la haine.

5 Cela ne relève-t-il pas de la liberté d’expression ?

Les articles 137C et 137D pertinents du Code pénal constituent une limitation légale d’un droit fondamental, la liberté d’expression. Ne pas être discriminé est également un droit fondamental. Le juge doit mettre en balance ces deux droits fondamentaux égaux.

Vous pouvez faire valoir que l’élément incriminé est autorisé dans le cadre du débat social libre. Blommestijn a agi en tant que présentateur et pourrait être considéré comme un journaliste ou un faiseur d’opinion. Comme les politiciens, ils ont une plus grande liberté pour participer au débat. Mais un faiseur d’opinion a aussi une plus grande responsabilité : ce qu’il dit a plus de poids que ce qu’un citoyen ordinaire dit. Une fonction publique peut donc également être considérée comme aggravante, comme en témoigne, par exemple, la condamnation pour discours de haine du député Wilders (PVV) en 2016.

Premièrement, le ministère public (OM) doit encore décider s’il veut ou non poursuivre les habitants de l’ON. Dans le cas d’insultes collectives et de discours de haine, le ministère public est généralement très réticent à le faire.

Avec la collaboration de Gilad Perez

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