“Le glissement de terrain a enseveli plus de 2 000 personnes vivantes et causé d’importantes destructions”, a déclaré lundi l’agence nationale de protection civile dans une lettre adressée à la mission de l’ONU dans la capitale Port Moresby. La situation reste extrêmement dangereuse car le glissement de terrain continue de se déplacer. Cela représente un danger constant pour les équipes de secours et les survivants.
L’ampleur de la catastrophe nécessite une action immédiate et coordonnée, selon le service de contrôle des catastrophes. L’ONU a invité mardi la population à une conférence d’aide par liaison vidéo, a indiqué l’ambassade de France à Port Moresby. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Chine ont proposé leur aide.
L’accident s’est produit vendredi matin dans une zone reculée de la nation insulaire. D’innombrables maisons et les habitants qui y dormaient ont été ensevelis sous des masses de terre. Le glissement de terrain a enseveli une zone de la taille de quatre terrains de football sous un mélange d’énormes rochers, d’arbres déracinés et de masses de terre d’un mètre d’épaisseur. Les équipes de secours et les habitants des villages environnants recherchent les victimes à l’aide des outils les plus simples. Samedi soir, seuls cinq corps avaient été retrouvés.
Des engins lourds, des excavatrices et du matériel de secours devaient effectivement arriver dimanche soir sur les lieux de l’accident dans la province d’Enga. Cependant, leur transport fut retardé par les combats entre tribus rivales le long de l’unique route d’accès à la région. Il est difficile d’estimer le nombre exact de victimes car ces dernières années, de nombreuses personnes des environs ont fui les violences tribales vers le village aujourd’hui enseveli de Mulitaka. « Personne n’a pu s’échapper », a rapporté l’enseignant Jacob Sowai d’un village voisin. “Nous ne savons pas qui est mort car tous les dossiers sont enterrés.”
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est située dans le sud-ouest du Pacifique et possède l’un des climats les plus humides au monde. Selon les scientifiques, le changement climatique pourrait entraîner des changements dans l’intensité des précipitations, augmentant ainsi le risque de glissements de terrain.