Plus de 6 000 manifestants défilent pour la mort d’un adolescent – ​​The Irish Times

Plus de 6 000 manifestants défilent pour la mort d’un adolescent – ​​The Irish Times

Plus de 6 000 personnes ont défilé jeudi après-midi dans la banlieue parisienne de Nanterre, dont beaucoup le poing levé et scandant “Justice pour Nahel”.

Les mots “Nous te vengerons” ont été peints en graffiti sur les murs du quartier où Nahel M, 17 ans, a été élevé par sa mère célibataire, Mounia, et où il a été abattu mardi matin par un policier à moto après ignorant un ordre d’arrêt.

Mounia a mené la marche, perchée au sommet d’un camion à plateau et vêtue d’un T-shirt blanc arborant les mots « Justice pour Nahel ». Au moins un manifestant portait un drapeau algérien car la victime était d’origine algérienne.

La fusillade mortelle a déclenché des émeutes mardi et mercredi soir et de nouvelles violences ont commencé à la fin de la marche de protestation jeudi, près de la place Nelson Mandela, où Nahel est décédé.

Des jeunes portant des cagoules et des sweats à capuche ont commencé à lancer des projectiles sur des policiers anti-émeute casqués. La police a riposté. Les jeunes mettent le feu et à 16h30, le ciel de Nanterre s’emplit d’une fumée noire.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré qu’il déploierait 40 000 policiers et gendarmes à travers le pays jeudi soir dans l’espoir de réprimer les violences. Les transports en commun devaient s’arrêter à 21 heures dans les quartiers immigrés de la région parisienne.

Mercredi soir, des émeutiers ont attaqué des dizaines d’écoles et de mairies, des voies ferrées, des stations de métro et des feux de circulation, ignorant les appels officiels au calme. Au moins 180 personnes ont été arrêtées et 170 policiers ont été blessés.

Les responsables ont déclaré à plusieurs reprises que les jeunes ne faisaient de mal qu’à eux-mêmes et à leurs familles en détruisant les infrastructures dans les zones où ils vivent. Un réseau de parents s’est regroupé pour protéger une école à Nanterre mais a abandonné lorsque la police leur a dit que c’était trop dangereux.

Le même scénario s’est répété jusqu’aux petites heures du jeudi matin. Des adolescents à moto ont fait office d’observateurs pour les jeunes cagoulés qui ont construit des barricades de poubelles et de voitures, qu’ils ont incendiées.

La police anti-émeute a chargé, tirant des pistolets paralysants et des grenades lacrymogènes. Les jeunes semblent avoir une réserve inépuisable de feux d’artifice d’Europe de l’Est dans des caisses étiquetées “chrysanthèmes crépitants”. Ils ont utilisé des mortiers de feux d’artifice pour attaquer la police, applaudissant chaque fois que la police se retirait. Un immeuble de la banlieue lyonnaise de Villeurbanne a ainsi été détruit par des tirs de mortiers d’artifice mercredi soir. Ses habitants ont dû être évacués.

L’une des choses les plus alarmantes pour les autorités françaises est que la violence s’est propagée des banlieues immigrées aux quartiers de classe moyenne de certaines villes, dont Amiens, Boulogne-Billancourt et Lille.

L’accent mis par le président Emmanuel Macron a semblé passer jeudi de la compassion et de l’indignation qu’il a exprimées mercredi à une position d’ordre public. “La violence contre les commissariats, les écoles, les mairies, contre la République, est injustifiable”, a-t-il déclaré. La veille, il a dit : « Rien. Rien ne justifie la mort d’un jeune.

Le procureur de Nanterre, Pascal Prache, a tenu une conférence de presse de 10 minutes où il a déclaré : « Les conditions légales d’utilisation du [policeman’s] l’arme n’a pas été rencontrée. Le policier de 38 ans qui a tiré le coup de feu mortel reste en garde à vue et a été formellement mis en examen pour homicide volontaire.

M. Prache a également fourni des détails sur la séquence des événements mardi matin. Nahel M avait un casier judiciaire pour ne pas avoir obéi aux ordres de la police de s’arrêter et a été convoqué devant un tribunal pour mineurs en septembre pour cette infraction.

Juste avant 8 heures du matin mardi, Nahel a été vu en train de conduire dans une voie de bus, puis a brûlé un feu rouge lorsque la police a tenté de l’arrêter. Le procureur a déclaré que la Mercedes jaune avec un toit ouvrant avait commis plusieurs autres infractions au code de la route, notamment la mise en danger d’un piéton et d’un cycliste, avant que deux policiers à moto n’abordent Nahel lorsque la voiture a été forcée de s’arrêter dans la circulation.

La crise a ravivé les souvenirs de la mort violente d’au moins une demi-douzaine d’hommes arabes et africains aux mains de la police française et a conduit à des comparaisons avec les États-Unis.

La leader écologiste, Marine Tondelier, a dénoncé « l’américanisation du [French] police » et l’éditorial du Monde a comparé la mort de Nahel à celle de George Floyd à Minneapolis en mai 2020. Dans les deux cas, les brutalités policières ont été filmées par un passant, postées sur les réseaux sociaux et enflammées l’opinion publique.

2023-06-29 19:30:00
1688060240


#manifestants #défilent #pour #mort #dun #adolescent #Irish #Times

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.