La ligne sur laquelle évolue la politique fiscale du Gouvernement pour les trois prochaines années est toujours celle d’une réduction constante de l’écart fiscal, c’est-à-dire de la différence entre ce que l’État s’attend à percevoir et ce que les contribuables paient réellement. Directoire dicté par le document politique que vient de signer Giorgetti également à la lumière de la dernière mise à jour du rapport annuel sur l’évasion fiscale et l’économie inobservée attaché au Nadef, publié le 2 janvier sur le site Internet du ministère des Finances. Et sur la base des comptes publics actualisés à l’automne 2023 avec les données des dernières enquêtes Istat, il ressort qu’entre les impôts et les cotisations en 2021 (dernières données analysées), les fraudeurs ont volé 83,6 milliards dans les caisses de l’État. Sur ce total, 73,2 milliards sont imputables à des « recettes fiscales manquées » et 10,4 milliards sont dus à des fraudes aux cotisations.
Réduction de 24 milliards en cinq ans
Une montagne encore très haute à gravir mais par rapport à laquelle l’activité de l’administration financière reste encore sur le chemin étroit de la descente du montant noir demandé par le gouvernement. Par rapport à 2020, l’écart fiscal diminue de 2,7 milliards (-3,1%), dont 2,2 milliards sont des récupérations d’impôts et taxes (-2,9% par rapport à 2020) et l’autre demi-milliard est une récupération de cotisations impayées (-4,3% par rapport à 2020). à 2020). Quoi qu’il en soit, en cinq ans, entre 2016 et 2021, l’écart fiscal a globalement diminué de plus de 24 milliards.
Selon la dernière mise à jour de Mef, il y a eu un certain ralentissement. On note notamment celui de l’écart de l’Irpef qui, au lieu de diminuer, croît d’un peu plus de 2 milliards : 100 millions concernent les travailleurs illégaux et les 2 milliards restants sont liés à l’impôt dû par les travailleurs indépendants et les entreprises au titre du Flat Régime fiscal. Toutefois, l’écart de TVA (-3,9 milliards), l’écart lié aux loyers (-336 millions) et l’IMU (-135 millions) continuent de diminuer. Même après la mise à jour du MEF, les écarts entre les impôts attendus et ceux effectivement perçus comme l’Ires (+33 millions), l’Irap (+86 millions) et les droits d’accises (+31 millions) restent sensiblement stables.
L’écart lié aux services professionnels se creuse
Les raisons de l’évasion fiscale et de l’économie souterraine, qui ont pourtant diminué de 24 milliards entre 2016 et 2021, sont connues de l’administration. Cela concerne principalement la sous-facturation de la valeur ajoutée et l’emploi irrégulier des travailleurs. Deux composantes qui en 2021 génèrent respectivement 52,6% et 39,2% de la valeur ajoutée globale attribuée à l’économie souterraine et qui a enregistré une reprise en 2021, s’arrêtant à 173,9 milliards d’euros, soit une augmentation de 16,5 milliards par rapport à 2020. Son impact sur Le PIB est resté constant à 9,5%, soit 0,7 point de pourcentage de moins que celui enregistré en 2019 (10,2%).
Les pourboires, les loyers illégaux et l’intégration offre-demande ont toujours un impact mais de moins en moins important (8,3%). Tandis que dans les secteurs, le Mef enregistre une baisse significative d’au moins 1,2 point de pourcentage pour les secteurs considérés comme critiques en termes d’économie souterraine comme l’agriculture, la construction, le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration. En revanche, l’écart lié aux services professionnels, scientifiques, techniques et de soutien aux entreprises a enregistré une augmentation (+1,2 points de pourcentage).
2024-01-03 18:45:00
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