Au cours des deux derniers jours, plusieurs informations sont parvenues du côté russe concernant une attaque lancée par l’Ukraine contre la frontière dans la région russe de Koursk, au nord de l’Ukraine.
Mardi, le gouverneur de la région a affirmé que cinq personnes avaient été tuées et une vingtaine d’autres blessées après des combats à la frontière, dans un message publié sur Telegram.
Mercredi soir, il a également annoncé que la région instaurerait l’état d’urgence à partir du même jour.
Selon le Kremlin, ce sont près de 1.000 soldats ukrainiens qui ont lancé une offensive contre Koursk.
Sur les chaînes Telegram russes et ukrainiennes, on peut voir des images de maisons détruites provenant de ce qui serait de la région de Koursk et des informations sur plusieurs véhicules de combat détruits.
L’Ukraine aurait également pris possession d’une station de pompage de gaz, l’un des gazoducs approvisionnant l’Europe en gaz.
Ni le président ukrainien Zelensky ni l’armée ukrainienne n’ont encore commenté ces prétendues données.
Elfving : Deux motivations possibles
L’ancien lieutenant-colonel Jörgen Elfving estime que cette attaque est remarquable.
– Il est un peu étrange que vous fassiez cette attaque à Koursk alors que vous êtes en général occupés sur la ligne de front.
Il pourrait s’agir de deux motifs envisageables, explique Elfving.
– Premièrement, démontrer une certaine forme de réussite. Deuxièmement, détourner l’attention des revers ukrainiens sur d’autres parties de la ligne de front.
C’est pourquoi c’est calme depuis l’Ukraine
Dans un communiqué mercredi après-midi, le président russe Poutine a qualifié l’attaque présumée de l’Ukraine contre Koursk de « provocation majeure ».
Le silence du côté ukrainien jusqu’à présent, estime Elfving, pourrait être dû aux unités qui, selon les informations, pourraient être au courant de l’attaque.
– Comme elle ne fait pas partie des forces régulières ukrainiennes, ils choisissent de ne rien dire pour l’instant.
Paasikivi : taux beaucoup plus élevé
L’ancien premier lieutenant Joakim Paasikivi déclare à TT que les informations concernant une offensive terrestre sont probablement exactes. Dans la zone, il y a des cibles militaires, opérationnelles et stratégiques, estime-t-il.
Selon des informations russes, l’Ukraine s’est désormais avancée de 10 à 15 kilomètres en Russie.
– C’est un taux remarquablement plus élevé et cela montre à quel point la défense russe a été creuse dans cette partie de la Russie.