Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et trois hauts dirigeants du Hamas, dont Yahya Sinwar, doivent être arrêtés pour crimes contre l’humanité, selon une demande du procureur en chef de la Cour pénale internationale de La Haye (CPI).
La demande doit maintenant être tranchée par le tribunal, ce qui peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois. Si un mandat d’arrêt est exécuté, cela signifie que, par exemple, Benjamin Netanyhau doit être arrêté s’il se rend dans un pays faisant partie de la CPI, c’est-à-dire tous les pays de l’UE.
Plusieurs pays de l’UE soutiennent
Certains pays ont exprimé des critiques à l’égard de la demande, mais d’autres ont soutenu le processus juridique du tribunal.
« Les crimes commis à Gaza doivent être poursuivis au plus haut niveau, quels qu’en soient les auteurs. La Belgique soutient le travail de la Cour pénale internationale”, écrit Ministre belge des Affaires étrangères à X.
Aussi La France soutient le procureur de la CPI.
“Nous avons depuis longtemps mis en garde contre l’importance de respecter le droit international et en particulier contre le nombre inacceptable de victimes civiles à Gaza ainsi que contre l’aide humanitaire de qualité inférieure”, écrit le pays.
Slovénie et Allemagne a également manifesté son soutien. L’Allemagne se réserve toutefois le droit de considérer qu’il n’est pas juste que les dirigeants du Hamas et d’Israël apparaissent sur un pied d’égalité dans la candidature.
Suède : bien sûr, nous le soutenons
Le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström estime qu’il est possible de discuter de l’opportunité d’inclure Israël et le Hamas dans la même candidature, mais il souligne en même temps le respect du pays pour la CPI :
“Bien sûr, c’est le tribunal qui décide et la Suède maintient toujours le système multilatéral, et cela doit être dit très clairement”, a-t-il déclaré mardi dans un commentaire écrit à SVT Nyheter.
Peut soutenir une enquête sur le génocide
L’Afrique du Sud accueille demande et souligne son rapport selon lequel Israël commet un génocide.
Le contexte présenté par le procureur général peut étayer l’enquête sur le génocide, selon Said Mahmoudi, diplomate et professeur de droit international. Écoutez-le dans la vidéo.