La pneumonie est l’une des complications les plus courantes de la grippe. Les principaux symptômes sont une toux persistante, des douleurs thoraciques, un essoufflement lors des activités quotidiennes… Des symptômes qui peuvent s’ajouter à ceux de la grippe (fièvre, frissons, courbatures…) ou survenir avec un court répit.
Comme de nombreuses infections respiratoires, les pneumonies grippales sont plus fréquentes cet hiver, constate le Dr Frédéric Fiévet, chef du service de pneumologie à la clinique CHC MontLégia à Liège. “On sait que la grippe donne plus de pneumonies que la bactérie Mycoplasma pneumoniae. Chaque année, on a quelques cas, mais actuellement notre service est débordé par des pneumonies essentiellement grippales”.
Pourquoi ces pneumonies sont-elles plus nombreuses cet hiver ? Une des hypothèses avancées par le pneumologue, outre un système immunitaire moins performant en raison des confinements et des gestes barrières imposés par le Covid-19, concerne la couverture vaccinale qui pourrait être moins étendue qu’auparavant. “Pour être protégé, il faudrait être vacciné contre la grippe, le Covid-19, le pneumocoque, le VRS pour virus respiratoire syncytial,… Ces deux derniers vaccins coûtent respectivement de 32 à 70 € et 200 €. Il se peut que les gens en aient marre des vaccins ou n’aient pas les moyens de les payer. Ce serait intéressant de voir la part de personnes vaccinées qui développent une pneumonie.”
En moyenne 5 à 7 jours d’hospitalisation
A la clinique liégeoise, la plupart des patients qui ont contracté une pneumonie grippale sont âgés de 60 à 70 ans. Ils sont hospitalisés en moyenne entre 5 et 7 jours et reçoivent des traitements essentiellement supportifs, destinés à soulager les symptômes. “Il y a tout de même le Tamiflu, un antiviral qui peut être administré aux patients qui ont des symptômes depuis moins de 48 heures, explique le Dr Fiévet. C’est assez rare car la plupart sont d’abord gérés à domicile. Passé ce délai, il n’y a pas de traitement, à part placer les malades sous aérosol, leur prodiguer de la kiné respiratoire, les mettre sous oxygène. Parfois, on leur administre un peu de cortisone et on attend que leur propre immunité fasse le travail.”
La pneumonie grippale peut laisser des séquelles, “il s’agit principalement de la fibrose pulmonaire pour laquelle il n’existe malheureusement pas de traitement curatif. Il faut vivre avec… La personne peut garder des difficultés respiratoires permanentes voire pour celle qui était plus fragile au départ devoir recourir à l’oxygène”.
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2024-01-20 11:00:00